+.Anamnèse.+

Yo
à
tous
*stress*
bon
Bienvenue sur ma fiction! yeeeeeey! j'espère que vous passerez par ici et lirez (mdr je parle comme si on était 200 alors qu'on est genre 6 ou 7)
Allez une couverture bricolée rapidement (dont je changerais dans le futur) et un résumé
Ah mdr et désolée pour les trucs chelous autour du titre mais je viens d'être confrontée à la triste règle des 10 caractères ;-;




Chapter I incoming!

Appuyé contre le rebord de sa baignoire, un homme regarde dans le vide, les yeux vitreux. Il sent des mains visqueuses remonter le long de son dos et lui caresser doucement le cou. Il ne dit rien, frissonne une fois, puis deux. Pendant un instant, tout s’arrête. Les mains lui caressent les joues, passent leurs doigts gelés sur ses lèvres, les introduisent à l’intérieur. L’homme reste immobile. Ça va passer. Ça va passer. Ça va passer. Ça va pa… Il sursaute soudain, les yeux révulsés, et lâche tout. Il laisse les coulées acides remonter sa gorge et commence à dégueuler tout ce qu’il peut dans la baignoire, tachant au passage ses vêtements, s’en mettant plein les cheveux, il pousse des gargouillements lugubres alors qu’il expulse le dégoût et la honte qui bouillonnent en lui. Il dégueule une dernière fois, avise son t-shirt maculé de vomi, a un nouveau haut-le-cœur, tâtonne sur le sol à la recherche de sa boite de cachets. Plus jamais – c’est ce qu’il s’était promis, mais ce serait la dernière fois. Les mains passent sous son t-shirt, il voudrait vomir encore mais il n’y arrive même plus. Il avale deux médicaments, a un dernier soubresaut, et s’étale sur le carrelage, les paupières frémissantes, plongé dans un sommeil comateux.
Nous passons désormais… scrrrrrr… bulletin d’informations de midi…. Scrrrr… deux mois depuis l’attentat… scrrr… Période d’insécurité…. Scrrrrr…. Nombreuses agressions…. Scrrrr… prudence extrême….

Mathias cligna des yeux.

Deux suspects arrêtés… scrrr… pas plus d’informations…. Scrrrr…. Organisation revendique…. Scrrrr…

Boum. Boum. Boum. Ça tambourinait à l’intérieur. Il posa les mains sur ses tempes endolories. A l’intérieur, quelque chose semblait vriller son crâne, comme un hurlement strident et incessant.

Enquêteurs recherchent toujours… scrrrrr…. Sécuritaires avertis…. Scrrrr…. Gouvernement fait tout ce qu’il peut… scrrr….

Il se donna un coup sur la tempe. Rien. Ça ne s’arrêtait pas. Au contraire, le bruit semblait amplifier au fur et à mesure. Il entrouvrit de nouveau les paupières. Le plafond en face de lui était d’un blanc immaculé. Une odeur aigre-douce faisait doucement chemin dans ses narines. Mince. Il se redressa précautionneusement. La sonnerie persistait, résonnant sans relâche dans son crâne, se répercutant à l’infinie contre ses parois.

Il souffla. Hier ? vide. Merde ! Les pilules. Il en avait pris. Encore. Il sentit une bulle de colère enfler en lui pour exploser aussitôt. Ça ne servait à rien. À sa droite, la boite n’avait pas bougé, baignant toujours dans son vomi. Il la contempla avec lassitude. Il s’était encore laissé rattraper par tout ça. Point positif. Vite. En chercher un. La sonnerie avait enfin cessé. Mais la radio continuait de grésiller près de lui. Se lever. L’éteindre. Il fronça le nez, indisposé par sa propre odeur. Changer de vêtements. Ranger les médocs, essuyer sa gerbe. S’asseoir en tailleurs au milieu de la salle de bain, fermer de nouveau les yeux. Attendre. Quoi ? Rien. Rien ne viendrait. Il ne savait pas quel jour ils étaient. Lundi ? Mardi ? Devrait-il aller travailler ? Ou était-il toujours en arrêt maladie depuis la dernière fois ? Il n’en avait aucune idée. Depuis quelques jours, il baignait dans une sorte de brume imprécise, dans laquelle les secondes, les minutes et les heures se fondaient toutes jusqu’à former une même masse gluante et incroyablement mobile, qu’il regardait s’enfuir, la main vainement tendue dans un geste pour la rattraper. Il était temps de se reprendre. Il ne pouvait pas laisser les autres s’inquiéter de nouveau pour lui. Il était censé aller mieux. Ce n’était qu’une phase. Encore une.
Il se prenait de nouveau la tête entre les mains lorsque la sonnerie retentit pour la seconde fois. C’est à ce moment-là qu’il comprit.

Mathias sortit en trombe de la salle de bain et dévala les escaliers, glissa sur une marche, se rattrapa de justesse à la rambarde, poursuivit sa course dans le salon avant de se jeter sur le combiné.

« Mathias ! Enfin ! Par tous les dieux, j’ai pensé que tu ne répondrais jamais…
_ Je…
_ J’ai cru que tu étais mort, tu te rends comptes ?! Surtout avec ce qu’il se passe en ce moment. Oh mon dieu Mathias, ne refait plus jamais ça, tu m’entends ? Plus jamais. Je…
_ Excuse-moi… murmura le jeune homme. Qui c’est ? »

La voix se tut un court instant à l’autre bout du fil, perturbée par sa réplique.

« Eleanor, finit-elle par lâcher dans un long soupir. Ta sœur.
_ Oui, bien sûr. Pardonne-moi, je n’ai pas reconnu ta voix au téléphone. »

Il mentait. Il mentait et son mensonge dégoulinait le long du combiné tant il manquait de conviction. Il savait que sa sœur l’avait compris. Mais elle préféra ne pas faire de remarque.
« C’est pardonné, ne t’en fait pas ! » Lança-t-elle d’une voix enjouée à peine forcée. Elle redevint soudain sérieuse. « Je t’appelle au sujet de père. »

Le sang de Mathias se figea dans ses veines.

« Il est arrivé quelque chose à papa ? »
Un cri retentit à l’autre bout du fil.
« Non, non sûrement pas, je… oh mon dieu Mathias non, je suis désolée que tu aies pu croire ça, ce n’est pas du tout ce dont je voulais parler ! A vrai dire, il s’inquiète simplement pour toi.
_ Pour moi ? C’est… c’est à cause de mon… problème ? »

Problème. Un mot vague, qui n’évoquait rien de particulier. Un mot parfait.

« Non. Elle eut un rire amer qui sonna incroyablement vulgaire dans sa bouche, comme si une si jolie voix ne pouvait se permettre de produire des sons aussi discordants. Je pense qu’il a fini par s’y habituer, lui. Il s’inquiète à cause des évènements récents. Tu sais, l’attentat, les agressions… Il n’aime pas te savoir à Lonacy. Tu sais… tu sais bien que nous sommes des cibles privilégiées. »

Mathias resta silencieux quelques instants.

« Qu’est-ce qu’il veut que je fasse ?
_ Que tu viennes à Saphasdiiviel, avec nous. Pas dans la même maison ! S’empressa-t-elle d’ajouter en entendant le grognement incrédule de Mathias. Juste… dans la même ville. Ça le rassurerait. Il se fait vraiment beaucoup de souci… Tu sais bien à quel point il tient à toi.
_ Il tient à vous aussi…
_ Je n’ai jamais dit le contraire ! Juste… Elle soupira. S’il te plaît. Viens. Plus aucun de nos frères et sœurs ne fait l’effort de t’appeler, et je ne tiendrais pas longtemps comme ça. Mais je ne peux pas te laisser comme ça non plus ! Sa voix se fit suppliante. Mathias. Vient, je t’en prie. Si tu restes, tu pourrais te faire tuer. Ces gens sont fous. Ils ne comprennent pas. Les choses ont déjà commencé à dégénérer, ce n’est qu’une question de temps avec qu’ils ne s’en prennent à toi. Tu es au cœur de la tempête ici. Ces risques sont inutiles. Je… »
Elle poursuivit sa tirade d’une voix suraiguë, devenant de plus en plus redondante au fil de cette dernière. Mathias se taisait, hésitant devant la détresse de sa sœur. Il n’avait aucune envie de les rejoindre, et, de toute manière, il n’était pas vraiment en état. Mais il ne pouvait pas non plus laisser sa famille – ou du moins ceux d’entre elle qui se souvenaient de lui – vivre dans l’inquiétude. Il lui fallait une solution, vite.
« Trois mois.
_ Hein ? »

Il eut l’impression de pouvoir entendre sa sœur cligner des yeux d’un air perplexe.

« Laisse-moi juste trois mois. Le temps de régler quelques trucs et de… d’emballer mes affaires.
_ Ça… ça veut dire que tu vas venir ?
_ Oui. »

Mathias crut qu’elle allait mourir de soulagement. Il y eut un instant de flottement de l’autre côté de la ligne, qui fut troublé par le rire bref d’un enfant suivi d’un cri affolé.

« Naslan ! Revient ici ! Oh Mathias, je… je dois y aller. Je te rappelle ce soir ok ? C’est vraiment une super décision que tu as prise là, je… je… merci, vraiment. Gros bisous ! »

Le bruit du bisou qu’elle lui envoyait retentit en même temps que le bip de fin d’appel. Mathias fixa le combiné quelques instants, avant de le reposer, puis de se diriger dans une autre pièce de l’appartement, l’esprit de nouveau en ébullition, prit dans une tornade obscure. Le temps s’était de nouveau évaporé. Ce soir, il ne décrocherait pas.
C’est une toute petite tâche verte sur une aquarelle grise.

Elle est frêle, menue, un peu bancale sur ses jambes trop fines. Elle se balance distraitement sous la pluie, dansant d’une jambe sur l’autre sans vraiment y penser, soufflant de temps à autres des nuages gris qui vont se perdre dans le décor. Son manteau tombe de ses épaules, trempe négligemment dans les flaques d’eau viciées qui charrient des déchets au bas des immeubles. Elle ne s’en soucie pas. Elle semble fragile, un peu comme une plume agitée, presque malmenée par la bise. Elle s’approche du portique, lit attentivement les noms des habitants inscrits sur le côté qui luisent d’une pâle lueur bleutée, regarde un bout de papier trempé qui se désintègre dans sa main, presse un bouton, semble hésiter un court instant puis repart en sens inverse.

De l’autre côté du mur, plongé dans l’obscurité du local à poubelles, Mathias retient son souffle. Un long moment, il regarde la petite flamme verte danser au loin, puis rétrécir, s’éteindre, disparaître enfin. Étouffée par la pluie.
------------------------------------------------------------------------------------------------
Et voilà pour ce premier chapitre! Il est écrit depuis déjà quelques mois, mais je le trouve toujours correct ^^ Alors, je ne peux pas vraiment poser de question concernant l'intrigue mais... Des pensées sur Mathias? Sa sœur? Le monde qui les entoure?

Alors alors >:]
(oui je sais que tu attends un com depuis une éternité mais enfiiiiin je prends le temps d'écrire xD)
DOnc, Mathias, je l'aime déjà Un personnage très... pathétique, si je puis dire xD qui te ressemble bien si on pense à Alexandre, donc j'ai hâte de voir quel traitement il va subir, surtout dans la situation délicate dans laquelle il est x') je me demande aussi ce qu'est son "problème" dont il évoque, si c'est en lien avec les médocs qu'il prend; puis, sa relation avec son père, où il semble quand même attaché à lui même si ça a l'air compliqué... J'ai pleins de questions dont j'ai hâte d'avoir la réponse xD
Concernant sa soeur, elle est toute choute ** on voit qu'elle essaie de recoller les morceaux avec son frère et d'être gentille avec lui, le genre de personnage dont j'ai peur qu'il arrive quelque chose xD
Du coup je suppose qu'on saura des réponses aux questions dans le prochain chap xD et je suppose que l'attentat est important aussi °^°
Brefff sinon niveau écriture c'est vraiment bien, compréhensible, ça retranscrit bien les pensées de Mathias, bref continue comme ça owo
(ah et j'allais oublier la dernière partie sur la flamme verte... je veux savoir ce que c'est è_é)

Ouiiii un com! xD
Owii c'est le cas de le dire, un de mes nombreux bébés dont la vie est complètement de la merde x) et ouiii ça me ressemble bien en effet, même si j'ai quelques persos qui sont des boules de bonheur, comme, euh..... *réfléchis* euh...
Il ne subira que des bons traitements bien sûr.... Quand à son problème héhé telle est la question êwê la relation avec son père est effectivement un peu complexe, mais c'est lié à sa backstory donc je n'en dis pas plus x)
Hmmm sa sœur.... En effet c'est un véritable ange xD enfin à la surface
Euh dans le prochain non, enfin à une question un début de réponse, mais sinon je dirais encore plus de questions xD d'ailleurs je peux poster maintenant vu que personne d'autre ne se manifeste pour commenter.... à voir et en effet l'attentat est trèèèèès important pour la suite!
Merci, je suis contente que ça soit clair cette fois xD
(êwê)

ALORS ! J'ai pris enfin du temps pour lire et...
Ce premier chapitre est, je trouve, très introductif et tout les éléments pour la suite sont présentés donc...je suis prêt pour tes prochains textes ! Et on retrouve toujours ton style très particulier et...ça fait bien plaisir ! ^^ Donc...VIIITE LA SUIIIITE X)

Voilou: qu'elle maman tu fais! xD mais j'aime ce genre de personnage èwé (non tu n'en as pas un qui est une boule de bonheur? D8 xD)
je veux savoir :c
okay j'attendrais èwé
Ox, juste à la surface? êwe je veux voir son vrai visage! xD
Bon c'est vrai que ce n'est pas au bout du 2e chapitre que je vais avoir une réponse mais bon xD bah poste quand tu veux! ;D
Vi, c'est mieux comme ça je trouve en tout cas xD
(è_é)

Kapuzcina: merci! Je vais probablement poster la suite bientôt x)
Faustine: Ah? Bon bah tant mieux alors xD (weeeeeell si, Ivel, euh, au début xD)
vui il faut attendre c:
Oui xD
Non en effet x) faut que je me motive mdr
moui, sûrement ^^