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Faustine
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Mer 12 Sep - 14:41
Bonjour à tous! Very Happy Ici seront postées les nouvelles de Vincent, et de lui seulement. Ses nouvelles avec Faustine seront dans la partie de cette dernière. En attendant de pouvoir les poster, je vais écrire des petites histoires avec lui, histoire de vous faire découvrir un peu le personnage ^^
Avant tout, je vais commencer par sa fiche de personnage (dont sa partie histoire sera modifiée, ayant des choses à rajouter quand j'écrirai les nouvelles avec Faustine)

Nom: Vincent Leroy
Âge: 27 ans (lors des nouvelles avec Faustine)
Date d'anniversaire: 19 juillet
Espèce: humain
Nationalité: Française
Physique: Jeune homme de grande taille, corps fin et musclé. Il a le visage fin et le menton pointu, des cheveux courts et épais blonds, avec quelques mèches cachant son oeil droit. Il possède un oeil gauche vert et perçant, ainsi qu'un cache oeil noir sur son oeil droit. Ses habits sont essentiellement constitués de costumes sobres, portant le plus souvent un costume noir en queue-de-pie, une chemise blanche, une cravate bleue roi, et un pantalon noir. Il porte aussi des gants blancs immaculés (pour le style, et par dégoût de devoir toucher les autres). Il a également une canne avec lui. Lors de ses moments d'égocentrisme, il porte une couronne or et rouge, ainsi qu'une cape rouge de roi.
Caractère: Cachant sa vraie nature, il paraît à l'extérieur aimable, compréhensif, drôle, souriant, courtisant, sérieux et mature. Il sait comment bien se comporter en lieu public, et est respectueux et poli envers les autres. Patron d'une grande entreprise internationale, il a l'âme d'un commerçant, et est reconnu dans ce milieu pour être impitoyable envers ses ennemis, se battant et gagnant toujours ce qu'il entreprend. Il sait soudoyer et charmer, mais n'en a pourtant pas besoin pour que les femmes soient attirées par lui. Il a d'ailleurs un certain charisme et peut paraître intimidant. Issu d'une famille très riche, il connaît les bonnes manières et a un langage soutenu.
Pourtant, bien qu'humain, Vincent a très peu de considération pour ses semblables. Tout l'ennui, rien ne le passionne vraiment, à part une chose: tuer. Souffrant de troubles psychologiques depuis toujours, il a une attirance morbide pour la mort, tuer étant la seule chose qui l'amuse et lui fait ressentir de réelles émotions.  Complètement insensible à tout ce qui l'entoure, il se fiche de ce qui peut arriver à autrui. C'est un fin stratège, mettant au point des plans plus ou moins loufoques pour parvenir à ses fins. Pleins de faux-semblant et manipulateur à la perfection, il choisit sa victime avec soin et joue avec elle le temps qu'il faudra pour l'assassiner. Ses plans sont parfois longs à être réalisés, pouvant parfois prendre des mois avant de commettre son crime, mais il ne laisse rien au hasard, et les laisse assez mûrir pour être sûr de son coup, ne voulant absolument pas se faire attraper, ou qu'on découvre sa véritable nature. Froid, calculateur, sarcastique, taquin, méprisant, peu aimable, (trop) sûr de lui, sont des adjectifs qui le caractérisent quand on le connaît mieux. Très égocentrique, il déteste tout le monde, trouvant les gens laids, bêtes, en-dessous de lui. Lui s'imagine parfait, magnifique, intelligent, personne n'arrivant à sa cheville, tout le monde devant se prosterner devant lui.
Néanmoins, pour pouvoir tuer en toute liberté, il continue de jouer ce double-jeu d'homme d'affaire modèle et appréciable aux yeux de tous.
Histoire: Issu d'une famille très riche, Vincent a eu une enfance plutôt heureuse. Il avait deux parents aimant, avec une mère bien plus jeune que son père. Ses parents étaient les seules personnes qu'il appréciait, il les adorait plus que tout au monde. Depuis tout petit, les autres n'avaient aucune valeur à ses yeux, étant des personnes ennuyeuses et sans aucune importance, mais il restait poli avec eux et faisait semblant de les apprécier, pour faire plaisir à ses parents.
Vers 5 ans, lors d'une sortie en forêt, il découvrit un assassinat qui se déroulait sous ses yeux, un homme noyant une femme dans une rivière. Il observa la scène, sans peur, mais plus avec curiosité. Finalement, quand l'homme parti en laissant le corps de la femme à moitié dans l'eau, il sorti de sa cachette pour le regarder de plus près, et fut fasciné par la beauté du cadavre. Il ne parla à personne de cette découverte, et n'eut pas la suite de cette histoire.
Allant dans des écoles privées et très bien cotées, Vincent était un élève sérieux et travailleur, pour lui-même et ses parents. Travailler l'occupait, et il continua ce jeu de faux-semblant avec ses camarades de classe et professeur, passant pour un élève modèle, et ayant des "amis", alors qu'il méprisait tout le monde à l'intérieur, les trouvant inférieur à lui.
Vers 13-14 ans, sa mère, à l'hôpital, meurt d'un cancer du sein découvert trop tard. Sa mort le démoralise complètement, sa mère étant l'une des rares personnes qu'il appréciait. Il se renferma sur lui-même après cet événement, et, alors qu'il comptait sur un soutient moral de son père, ce dernier l'abandonna. Il ne parlait plus à son fils, ne s'occupait plus de lui, toute trace d'un père aimant ayant disparu, malgré qu'ils habitaient toujours ensemble. Vincent eut du mal à supporter ce choc, perdant ses deux parents d'un seul coup. Il noya son chagrin dans le travail et travailla deux fois plus, voulant occuper ses pensées.
Au fil des années, sa haine pour les autres grandissait, en même temps que ses soifs de sang. Il continuait de porter ce masque d'élève modèle tout le temps, mais brûlait d'envie de tuer toutes les personnes qu'il rencontrait. Des sortes de "crises" le prenait, où il devait lutter pour ne pas sauter sur quelqu'un pour l'égorger, s'absentant durant ces "crises" pour ne pas être tenté. Il s'intéressa de plus près aux armes, pistolets et couteaux, fasciné par ces objets qui pouvaient enlever la vie de n'importe quel individu.
A 18 ans, la nuit, alors qu'il traversait un quartier mal famé, il n'arriva plus à se contrôler et voulut tuer quelqu'un. Un couteau sur lui, il agressa un jeune homme de son âge, voulant le torturer avant de l'achever. Il ressentit finalement des émotions indescriptibles, le remplissant de bonheur. Son adversaire, bien que blessé, se défendit avec une bouteille de verre brisée, les deux jeunes hommes finissant par se battre l'un contre l'autre, luttant pour vivre et pour tuer. Son adversaire blessa gravement Vincent, et lui trancha l'oeil droit. Finalement, Vincent arriva à lui porter le coup de grâce, mais tous les deux tombèrent dans la Seine, et seulement ce dernier arriva à s'en sortir, mais s'évanouissant. Il fut emmené à l'hôpital pour être soigné, mais son oeil droit était irrécupérable. Personne ne sut vraiment ce qui s'est passé se soir là, mais l'hypothèse de l'agression contre Vincent fut gardée, les gens s'imaginant qu'un fou en voulait à sa vie où à son portefeuille. Etant issu d'une famille riche et respectée, les gens ne cherchèrent pas plus, le corps de l'autre jeune homme ayant disparu.
En sortant de l'hôpital, toujours avec des blessures sur le corps, Vincent fut de nouveau démoralisé. Son père n'était pas venu le voir pendant qu'il était souffrant, et, bien qu'il avait réussi à tuer son adversaire, il avait été trop amoché pour en être fier. Il dut s'approprier une canne pour s'aider à marcher, et revêtir un cache oeil.
En rentrant chez lui, complètement déprimé, il n'avait plus envie de rien. Il travaillait encore pour chasser ses pensées, mais dès qu'il s'arrêtait, la souffrance de ses blessures et les idées noires revenaient. Pendant son temps de convalescence, obligé de rester chez lui le temps que ses blessures se remettent, il découvrit aux infos une criminelle sévissant aux Etats-Unis, n'ayant pas encore d'identité, mais bientôt surnommée "la démone". C'était sa première apparition, son premier attentat avaient complètement chamboulé le pays, ayant fait un véritable massacre, mais où pourtant personne (du moins vivant) ne la connaissait. Vincent fut fasciné par cette créature, qui tuait sans que personne ne la connaissait, qui tuait n'importe qui et n'importe où, de manière horrible, sans jamais se faire attraper par la police ou armée. Ses crimes l'intéressaient grandement, il fut admiratif de son "travail", et continua à s'intéresser grandement par la suite à ses prochains meurtres. Au fil du temps, il admirait de plus en plus cette personne qu'il ne connaissait pourtant pas personnellement, l'adulant presque, comme s'ils étaient les seules personnes à comprendre la folie meurtrière de l'autre. Sa réputation lui donna un soutien moral qu'il n'avait plus, et se reprit en main. Une fois complètement guéri, il fait fabriquer une arme déguisée en canne, s'entraîna physiquement pour se renforcer, et pour apprendre à manier le plus d'arme possible. Il voulait tuer, comme "la démone", mais, n'étant pas comme elle, il devait faire plus attention, conscient de son premier échec. Désormais, il ne voulait plus se laisser faire, ne plus se laisser blesser aussi gravement pour ses prochains meurtres. Qu'importe le temps qu'il prendrait, il réfléchirait à des plans solides, ne voulant plus tuer sur un coup de tête. Il continuerait à endosser ce masque d'homme modèle, manipulerait tous ces "êtres pathétiques", pour parvenir à ses fins.
Vincent continua ses études et remporta les diplômes qu'il voulait, commençant à travailler. Durant cette période, son père, mourant, voulut le voir une dernière fois. Son fils vint à son chevet, et écouta son paternel lui présenter des excuses pour ne plus s'être occupé de lui à la mort de sa femme, lui avouant qu'il l'aimait toujours. Vincent, amère, souhaita à cet homme qu'il considérait comme un inconnu, de mourir bientôt, et l'assura qu'il redorera le nom de sa famille, sous entendant par des crimes.
Finalement, pendant des années, il continua à vouer une admiration morbide à la criminelle, s'extasiant de chaque meurtre qu'elle commettait et qui faisait parler d'elle, presque en la vénérant comme une déesse, étant la seule personne qu'il considère meilleure et au-dessus de lui. Il commet ses propres crimes, admirant la beauté de la mort, tout en jouant son double jeu d'homme d'affaire important.
(Merci à Paprika pour m'avoir aidé à écrire une partie de son histoire ^^)
Arme: Son arme principale est une canne faite de plombs, pouvant briser des os, étant fabriqué comme un pistolet, ayant au bout un canon. Il aime sinon utiliser des couteaux ou des pistolets moins encombrant, mais peut utiliser tout type d'objet comme une arme.
Aime: "la démone", tuer, réussir ce qu'il entreprend, lui, le vin, le travail, les journaux et les romans.
N'aime pas: perdre, les gens, le monde

Le personnage de Vincent m'appartient; interdiction d'utilisation dans d'autres histoires

Voilà, maintenant, vous en savez plus sur lui, vous qui aviez hâte! Very Happy J'ai vraiment hâte de vous faire part de sa première nouvelle, en espérant que cet Oc vous plaira! ^^ Je suis ouverte aux propositions de nom de famille aussi! x')


Dernière édition par Faustine le Lun 24 Déc - 13:32, édité 1 fois
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Sam 15 Sep - 9:49
L'histoire de Vincent est, je trouve, très recherchée et bien complète ! C'est agréable d'en savoir plus sur lui ^^
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Sam 15 Sep - 9:49
Bon, après, la présentation de son caractère m'a bien étonné, je ne pensais pas qu'il appréciait les affres et les joies de la tuerie en série x')
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Sam 15 Sep - 10:44
Silexou: merci! Very Happy contente que tu aimes son histoire ^^ Bah tu vois avec ses dessins je croyais que ça n'allait pas être surprenant, vu qu'il a souvent des armes en main! xD Mais si, il aime beaucoup beaucoup tuer :33
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Dim 7 Oct - 16:23
Ce soir-là, un vendredi d'été, le temps était idéal. Une brise fraîche remuait doucement les feuilles des arbres verts. Les clapotis de la Seine sonnaient comme une douce mélodie, une berceuse que l'on écouterait avant de s'endormir. Les étoiles scintillaient dans le ciel noir, on pouvait les voir distinctement, les nuages s'étant absentés. Là-bas, dans cette rue, une lumière éclatante illuminait la claire nuit, accompagnée par de la douce musique. Quand on s'en approchait, on pouvait apercevoir un restaurant, un grand restaurant, étoilé, lumineux, où des paroles et des rires s'échangeaient dans la bonne humeur. La richesse en dégoulinait, que cela soit par la décoration, le service, ou la nourriture. Les personnes qui venaient y manger y étaient assorties, somptueuses, le sourire aux lèvres. On venait pour prendre du bon temps, passer un bon moment, moment qui était payé par un nombre à trois chiffres. Il suffit de tendre l'oreille pour comprendre à qui nous avons affaire. Ici, dans ce restaurant, à chaque table se trouvait ces personnes, habillées luxueusement, étalant leurs chiffres d'affaires avec de beaux habits et de beaux bijoux. Tous avaient un visage radieux, souriant, avec de magnifiques dents blanches. Sourire était primordial, dans ce milieu, il fallait sourire, montrer notre bonheur aux autres autant que notre richesse, car quand on était riche, on n'avait pas le droit d'être malheureux. Les mots qui sortaient de ces bouches devaient eux aussi être éclatant, sinon, sourire ne servait à rien. Alors on parlait, on riait, mais pas de tout, mais pas de rien, non, on ne parlait pas des mêmes choses ici ou chez soi.
Bref, c'était un restaurant.
La légère brise du vent et les doux clapotis de l'eau étaient inaudibles à l'intérieur à cause de la musique, mais pas sur la terrasse. Toutes les tables y étaient prises, les gens voulant profiter du temps d'été et de la vue sur la Seine. Ici, deux personnes trinquèrent, leurs verres s'entrechoquant à leur contact, avant de porter le contenu à leurs lèvres. Ils étaient ici déjà là depuis un moment, leurs rires et discussions animant leur agréable soirée. La femme était jeune, le visage fin tacheté de taches de rousseurs, lui donnant un air infantile sur sa peau claire de chérubin. Ses yeux noisette étaient mis en valeur par ce mascara noir et ce fard à paupière doré, donnant un certain air de maturité. Ses lèvres pulpeuses étaient colorées d'un rouge séducteur que l’on voudrait croquer. La lumière se reflétait sur sa chevelure rousse ramenée et coiffée sur le côté, légèrement bouclée pour l'occasion. Si l'on descendait le regard, on pouvait apercevoir un magnifique collier en or, assorti à ses boucles d'oreille, misent en valeur sur la peau blanche de son cou. Sa robe rouge avait les formes du corps qu'elle habillée, mince et fine. Si on se rapprochait de plus près, on pouvait voir les petits détails dans les coutures, minimes mais bien visibles, qui valaient son prix qui se comptait en milliers. Ses bras, ramenés devant elle, étaient décorés de bracelets dorés et rouge, et ses doigts d'une bague de fiançailles, qui, à la vue des diamants incrustés dedans, valaient plus que tous les autres bijoux réunis.
En face, un homme, jeune aussi. Ses cheveux étaient d'un blond tel que l'or lui-même serait jaloux. Son visage était fin, le menton légèrement pointu, la peau claire. Son oeil, vert, paraissant émeraude à la lumière, était perçant, et terriblement charmeur ce soir-là. Son autre oeil, le droit, on ne le voyait pas, sous un cache-oeil noir, qui, contrairement à ce que l'on pouvait penser, ne faisait pas tache sur ce parfait visage. Le sourire de ce personnage, tout comme son oeil, était charmeur, souriant doucement, donnant l'envie de l'embrasser à sa première vue. Ses habits étaient plutôt sobres, mais pas moins riches que sa partenaire. Une cravate bleu roi était nouée autour de son cou, sur une chemise blanche. Son costume, noir, était sûrement faits par les meilleurs couturiers du monde, à la vue de sa qualité. Ses mains, quant à elles, étaient cachées sous des gants immaculés, comme refusant de révéler un lourd secret.
Ces deux jeunes gens discutaient donc depuis un moment, riant, comme tout individu venu ici. Au bout d'un moment, le regard de la femme devint espiègle, comme si elle faisait face à un défi dont elle avait la solution.
"Je n'aurais jamais cru pouvoir sortir avec vous, avoua-t-elle. Vous savez, vous avez la réputation d'être quelqu'un d'impitoyable, et… énigmatique."
Amusé, le jeune homme porta sa coupe de vin à ses lèvres.
"J'aimerai savoir comment je suis parvenu à une telle réputation, répondit-il, comme s'il ne connaissait pas la réponse, avant de boire une gorgée. Et alors, cette réputation se confirme-t-elle, en-dehors des rumeurs?"
Elle plaça son menton sur ses mains, se tenant bien droite, continuant de le dévisager.
"On peut dire ça, déclara-t-elle mielleusement, savourant chacune des secondes passées avec lui. Mais pas seulement…"
Ses doigts se posèrent sur ceux du jeune homme. Elle sentit une sorte de frustration de ne pas pouvoir toucher sa chair, devant se contenter du tissu qui les sépare. Sa bague scintilla sous la lumière du restaurant, reflétant chacun des petits diamants. Lui se laissa faire, ne réagissant pas à son approche.
"Je suis vraiment heureuse de vous revoir... déclara-t-elle, songeuse. Vous savez, il ne m'a pas été bien difficile de convaincre mon mari de partir pour des affaires, à Paris. Il me fait une telle confiance...! Mais je devrais prétexter une autre excuse pour que l'on se revoit, la prochaine fois...
- Comptez sur moi pour vous aider à en trouver une, proposa-t-il en riant. Cela ne devrait pas être bien compliqué. Et puis, si c'est pour permettre que l'on se revoie..."
Il croisa ses doigts avec ceux de la femme tout en plongeant son oeil unique dans ceux de la femme. Elle se pinça les lèvres en baissant les yeux. Elle aimait ce regard qu'il lui lançait, elle l'aimait terriblement, elle voudrait plonger dans cette mer verte et s'y noyer. Ses doigts jouèrent avec sa bague comme s'il ne s'agissait que d'un jouet, la retournant dans tous les sens. Elle l'aimait, oui, mais pas pour l'amour qu'elle signifiait, non, elle l'aimait pour son éclat, pour son scintillement, pour sa richesse. Cela n'échappa pas au jeune homme blond, il savait qu'elle aimait tout ce qu'il y avait chez elle, sa robe, ses bijoux, son maquillage. Mais il savait aussi qu'elle l'aimait lui plus que toutes ces bricoles.
Il délia ses doigts pour replacer ses mains devant lui, reprenant la discussion, demandant des nouvelles de son mari, récoltant et apprenant chaque nouvelle chose qu'elle lui disait. Et ainsi, ils discutèrent encore et encore, jusqu'à la fin du repas.
Plus tard, après avoir payé, il rejoignit sa compagne qui l'attendait devant l'entrée. Muni de sa canne pour l'aider à marcher, ils se mirent en route, s'éloignant de ce restaurant, dont les lumières les éclairaient jusqu'au bout de la rue. Après quelques minutes de marche, tandis que le noir les enveloppé, la femme pris lui pris son bras, osant une nouvelle approche. Une fois encore, le contact de ses habits la fit grimacer. Elle voulait sentir ses muscles, sa peau, ses veines, tout. Mais elle ne dit rien, déjà heureuse de pouvoir se tenir à lui sans qu'il ne la repousse. Il se laissa faire, et ça lui suffisait.
Finalement, elle se détacha de lui pour lui prendre la main de libre et se retourner devant lui, s'avançant de manière innocente.
"J'ai pris une chambre d'hôtel pour ce soir... déclara-t-elle, jouette.
- Pas à votre nom, j'espère ? demanda-t-il, sur ses gardes, mais souriant à ces paroles.
- Non, comme vous me l'avez conseillé. Il ne faudrait pas que mon mari sache que je suis venue dans ce quartier, il aurait des soupçons..."
Le sourire du jeune homme s'agrandit dans la nuit noire. Il dévora du regard celle en face de lui, puis se rapprocha lui aussi.
« Eh bien, que diriez-vous d'y aller ? suggéra-t-il, mielleux. On peut encore profiter de cette magnifique soirée."
Le coeur de la femme s'accéléra, hochant doucement la tête, avant de reprendre la marche pour emmener à l'hôtel. Tout comme le restaurant, il était richement décoré, des étoiles ornant sa devanture. En y entrant, l'homme leva la tête vers les caméras de surveillance. Leur lumière rouge était éteinte, signifiant qu'elles n'étaient pas activées. Il resserra la pression de sa main sur celle de la femme. L'interprétant à sa manière, cette dernière voulut se presser de monter les escaliers, mais continua de les marcher avec la même grâce qu'elle a su faire tout le long de la soirée, y menant son amant. Encore quelques pas. Une fois arrivée dans le bon couloir, elle l'emmena à sa porte, sortant les clés de son sac. Aussitôt qu'elle les eut mises dans la serrure, avant même de les tourner, le jeune homme passa sa main sur sa nuque, lui décochant un frisson d'excitation dans tout le dos. Une fois la porte ouverte, ils s'engouffrèrent à l'intérieur, la refermant aussitôt. La rouquine se retourna immédiatement pour poser ses deux mains sur le visage de l'homme et poser ses lèvres sur les siennes. Il ne se débattit pas, renforçant même ce baiser, en lui prenant les épaules. Ils se séparèrent ensuite, lui posant sa canne sur le côté, et enlevant sa veste pour la jeter sur le côté, tandis qu'elle se sépara de ses chaussures à talons. Elle lui prit ensuite la cravate pour tirer dessus et le forcer à avancer, sans qu'il n'oppose aucune résistance. Il lui prit de nouveau le visage pour l'embrasser, puis passa une main dans ses cheveux roux pour les décoiffés. Continuant de reculer, la femme percuta le bout du lit pour s'y asseoir, penchée en arrière, tandis que lui, toujours debout, était penché au-dessus de son minois. Elle défit sa cravate et commença à enlever les boutons du haut de sa chemise, un par un. Lui lui fit glisser ses bretelles de sa robe et de son soutien-gorge le long de sa taille, tout en l'embrassant dans le cou. Elle posa son visage sur son torse tandis qu'il continuait de lui déposer des baisers jusqu’aux épaules. Leurs coeurs battaient vites, bien trop vites, mais ils ne les entendaient pas, leurs battements couverts par le bruit des baisers. Elle lui embrassa le torse tandis qu'il l'enlaçait tendrement. Ses pupilles se dilatèrent, elle prit de l'air, ses battements devenant irréguliers sous le plaisir. Puis, tout d'un coup, ses yeux s'écarquillèrent. Un filet de sang coula le long de ses lèvres rouges, et sa force la quitta peu à peu sans qu'elle ne comprenne rien. Elle baissa doucement, très doucement, les yeux vers sa poitrine. Une lame la traversait, traversant son dos jusqu'à son thorax, le bout métallique dépassant largement de sa peau, taché de sang.
"Non... murmura-t-elle, nageant dans l'incompréhension."
Un ricanement lui fit remonter le regard, et ce qu'elle vit lui glaça le sang. Son partenaire, au-dessus d’elle, avec une expression indescriptible. Son oeil vert brillait d'une leur folle et d'un plaisir intense et morbide. Son sourire, autrefois chaleureux, était déformé par la cruauté. Le plaisir qu’elle croyait lui faire ressentir n’était rien contrairement à ce qu’elle voyait sous ses yeux. Un autre ricanement s’échappa de sa gorge, un ricanement de pur plaisir lui aussi. Son corps fut secoué par des frissons d’excitation, que la femme sentit malgré elle. Il la dévisagea d’une manière tendrement cruelle.
« Ma chère, ma chère… murmura-t-il mielleusement, savourant chacun de ses mots. Croyiez-vous réellement me faire tomber sous votre charme ? Ne vous sentez pas meilleure que les autres, vous n’êtes qu’un déchet, qu’un insecte que j’écraserai sous mon pied. »
Ses doigts agrippèrent son menton pour le soulever, la forçant à croiser son regard de fou.
« Quelle délicieuse expression… La peur, l’incompréhension… Vous n’auriez jamais pensé que cela se terminerait comme cela, hm ? Quelle terreur, quelle tristesse, de croire en ses rêves les plus fous, jusqu’à ce qu’ils disparaissent au dernier moment.
- Non… non… »
La voix de la femme devint tremblante, suppliante. Des larmes coulaient sans qu’elle ne le demande sur son visage pâle en même que le sang. Ses mains s’agrippèrent de toutes ses forces restantes à la chemise, refusant d’y croire, tandis que la douleur lui rappelait la dure réalité. Elle ne voulait pas y croire, elle n’y comprenait rien. Cela n’aurait jamais dû arriver, jamais, jamais.
« Vincent… »
Mais l’expression de son compagnon disait le contraire. Il était heureux, trop heureux, un bonheur malsain, qui en devenait effrayant. Il semblait savoir depuis le début ce qu’il allait se passer. Les mains de la rouquine lâchèrent petit à petit prise, n’ayant plus de force de se retenir. Le jeune homme retira en même temps le couteau planté dans le corps, tandis qu’elle tombait sur le lit dans une mare de sang. Ses yeux noisette furent voilés de blanc, les battements de son cœur s’arrêtant complètement. La scène était magnifiquement morbide, les yeux blancs, le maquillage ayant coulé sur le visage en même temps que les larmes, tandis qu’un trou se trouvait au milieu de sa poitrine.
Vincent resta quelques seconds silencieux avant de se remettre à rire. Cette sensation était merveilleuse, son cœur se serrait, se tordait de bonheur, des frissons le secouait dans tout le corps. Il en voulait, il en voulait encore, il voulait encore voir cette expression de frayeur dans ses yeux, il voulait ressentir ses forces la lâcher, il voulait revoir le sang couler de sa bouche. C’était grisant, terriblement grisant, jamais il ne s’en lasserait. Il vivait simplement pour ces moments.
Finalement, il se redressa, toisant du regard le cadavre. Il avait joué avec elle pendant des mois et des mois, pendant longtemps, bien longtemps, pour seulement quelques secondes de plaisir intense. Mais c’était suffisant… Oui, c’était suffisant, il n’en avait rien à faire du temps que cela mettait pour arriver à ses fins. Couteau en main, il le posa à côté du corps le temps de reboutonner le haut de sa chemise, resserrer sa cravate, et renfiler sa veste. Il s’essuya les lèvres avec une serviette sortie de sa poche, dégoûté des baisers qu’elle lui a posés. Il se retourna pour admirer une fois de plus le cadavre, fier de son œuvre. Puis, il regarda la chambre dans laquelle il était, la scène du crime. Maintenant, bien que ce n’était pas l’étape la plus plaisante, elle était primordiale dans son plan : faire disparaître les preuves. Il le fallait bien, pour qu’il puisse recommencer à tuer en toute liberté, plus tard… Et continuer ce petit jeu encore et encore.
Alexandre
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Dim 7 Oct - 18:22
Vonderfül
Non bref on va supposer que je n'ai pas fait cette blague
AAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
*respire*
C'était trop bien! Okay donc pour commencer j'adore les descriptions, tu te penches vraiment dessus et tu prends bien le temps de décrire les personnages, de sorte à ce qu'on s'imagine bien la scène x) Ensuite ah, Vincent est blond xD dans ma tête pas du tout mais bon bref
Par contre depuis le début j'étais en mode: "il va la tuer. 100% il va la tuer." parce que bon j'avoue que séduire des jouvencelles pour les buter c'est un sujet plutôt commun, et puis comme on savait déjà que c'était un psychopathe.... xD
Par contre j'avoue que ses méthodes d'assassinat sont pas folles, comment il fait pour ne pas se faire choper de cette manière là? xD
Bon après du coup on est pas forcément tristes de la mort de la rousse, enfin perso je trouvais ça à moitié mérité (on ne trompe PAS son conjoint è.é) mais bon quand même disons que c'est pas de bol pour elle x)
Ah si et du coup quand tu dis: "Ses mains, quant à elles, étaient cachées sous des gants immaculés, comme refusant de révéler un lourd secret." est-ce que c'est juste pour l'effet de style ou est-ce qu'il y a vraiment un secret là-dessous? ewe
Donc vuala j'aurais sûrement plus de choses à dire mais là je n'ai pas d'idées donc c'est super hâte de lire d'autres nouvelles!
Faustine
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Dim 7 Oct - 18:38
Aaaaaaah contente que tu aies aimé! >w< ah ah justement je me demandais si j'en faisais trop sur les descriptions ou non, tant mieux si ça rend bien xD
Tu l'imagines pas blond? Ah bon? Je l'ai pourtant mis dans sa fiche xD tu l'imagines comment alors?
Bon après c'était sûr que c'était prévisible, déjà je l'avais déjà dit dans sa fiche que c'est un manipulateur est un tueur, c'est pour ça que j'hésitais à d'abord poster le chapitre avant sa description... Mais bon, comptant cette nouvelle comme une introduction à ce personnage, je voulais vraiment l'écrire même si on voyait venir le coup du meurtre x') idem pour le coup de séduire pour tuer, c'est pas sa seule manière de faire, mais comme je l'ai dit, si je devais introduire ce personnage, j'aurai montré cette manière de tuer ^^
Pour tout te dire, j'ai réfléchi pendant un moment à comment il ferait pour ne pas se faire prendre, mais comme je suis pas une pro en ce qui concerne cacher les indices etc, ma réponse va être plutôt vague xD grossomodo il était déjà venu dans la chambre pour cacher du matériel, des produits et autre pour les empreintes de pas, digitales, etc, il avait auparavant éteint le système de surveillance dans l'hôtel (quand il dit que les lumières n'étaient pas allumées), et, concernant les personnes qui les auraient vues (à la réception par exemple), y a toujours l'argent qui marche -w- sinon il avait prévu de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre en parsemant de fausses indices, des personnes qui n'auraient pas d'alibis pour ce soir là et des raisons de la tuer, je 'lai sous-entendu quand la femme dit qu'elle a pris le nom de la chambre à un autre nom sous le conseil de Vincent. Il ira chez le mari de la femme (qui est une connaissance) pour le manipuler et donner lui mener à croire que c'est une autre personne qui l'a tuée, et il se trouvera un alibi incontestable pour qu'on le croit loin de la scène de crime.
Bref tout ça je n'en ai pas parlé car je voulais vraiment me concentrer sur l'aspect manipulation et meurtre, eeet j'avais pas envie de m'embêter avec ça x')
Je cherchais pas forcément à provoquer de la pitié pour la rousse, juste que c'est une victime comme les autres ^^
Non non y a pas de secret désolée xD
Aaah bah je suis très contente que ça t'ait plu, merci pour les petites remarques d'ailleurs ;D je vous laisse imaginer le duo de choc entre lui et Faustine alors ewe
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Sam 13 Oct - 14:04
Non t'inquiète pas t'en faisais pas trop c'était juste assez Wink
Bon bah voilà tu sais maintenant xD
Honnêtement je pense que même sans cette précision dans la fiche je l'aurais deviné, déjà parce que ça vient de toi donc vive tuer les gens, et ensuite parce.... bah parce que les meufs riches se font toujours tabasser pour une raison ou une autre xD
Aaaaah oui plutôt malin en effet êwê il va aller manipuler le mari aussi x) mais c'est sale de faire accuser quelqu'un d'autre à sa place ;-;
Bah oui c'est vrai mais ça peut aider sur le côté plus "réaliste" de la chose (enfin sauf si ça ne t'intéresse pas évidemment xD) parce que bon c'est toujours bien de savoir comment les assassins font pour toujours s'en tirer x)
Roooh pffffff *éteins la machine à théories*
De rien :3 et ouais du coup comme je l'ai déjà dit plusieurs fois à ce stade ça va en effet être un duo de choc xD
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Sam 13 Oct - 15:11
Cool alors Very Happy
Oui xD enfin peut-être que le chatain lui irait aussi comme tu m'as dit êe mais je n'y ai jamais pensé x
Maaaieuh ça veut dire quoi ce "ça vient de toi donc vive tuer des gens"? xD c'est vrai maybon! xD Pas faux, il leur arrive toujours des merdes xD mais elles ne seront pas ses seules victimes, les hommes y passeront aussi t'inquiète xD
Eh eh êwê et oui, pauvre petit mari qui va se faire manipuler par le meurtrier xD C'est peut-être sale, mais je pense qu'il n'en a rien à foutre xD
Hmm maintenant tu me fais hésiter, je ferai peut-être une suite alors si t'insistes pour voir la suite des événements (et les débuts aussi du coup), après faut que je gère les dialogues quand il manipulera, c'est pas aussi simple x')
Maaais euh je peux quand même savoir ta théorie? :cc j'aurai dû te dire "peut-être" ça aurait été plus drôle >.<
^^ Ewiii mon cher petit duo de choc ewe j'ai hâte!
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Sam 13 Oct - 23:42
J'ai ENFIN trouvé du temps pour lire cette nouvelle et...
ouah...j'en tombe des nues... C'est presque le cas de le dire XD
Au début, j'avais eu soudainement l'idée de dessiner Vincent et lorsque j'ai lu le passage où elle comprenait qu'il l'avait poignardée, ça m'a enlevé cette envie, curieusement. Mais j'ai bien aimé lire ce récit puisqu'il permet un autre type d'évasion dans ton monde, forgé par ton style bien connu auquel je n'arrive toujours pas à trouver de nom ou à relier avec un genre littéraire précis... Bref, c'est original et ça, j'aime beaucoup ! ^^
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Dim 14 Oct - 10:54
Pauvre Silexou choqué xD Oh nooon mais c'est pas grave tu peux le dessiner hein même s'il tue des gens :'(( Merci beaucoup en tout cas! ** contente que ça t'ait plu! ^^
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Dim 23 Déc - 14:44
Premier meurtre (1/2)

Des bruits de pas martelant le sol résonnèrent dans cette sombre ruelle. Un jeune homme s’aventurait dans les couloirs de la capitale, les mains plongées dans sa longue veste grise. Il pressa le pas d’un air énervé, puis regarda sa montre. Minuit passé. La lune était bien haut dans ce ciel d’été. Vincent retint un grognement et replongea sa main dans la poche, enlevant au passage quelques mèches de blondes de son visage. Les rues parisiennes étaient désertes à cette heure-ci, même pendant les vacances d’été. Surtout dans ce quartier qui semblait mal famé. Le genre de quartier où il ne fallait pas traîner à cette heure-là. Les rues étaient étroites et sombres, puant l’alcool et la pisse, les murs tagués et tachés. Il voulut s’empêcher de respirer pour ne pas sentir cette odeur nauséabonde qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter. Réprimant un haut-le-cœur, il souffla longuement, essayant de calmer la rage qui lui serrait la gorge. Il ne devrait pas être ici. Il avait hâte de trouver sa maison, mais s’est complètement perdu. Son père l’avait plus ou moins jeté dehors alors qu’il faisait déjà nuit, apparemment pressé de se débarrasser de son fils qui a fraîchement eu la majorité. Bien qu’il sût qu’il allait devoir partir un jour ou l’autre à Paris pour ses études, et qu’il avait déjà déposé quelques affaires dans leur maison secondaire, il n’imaginait pas partir dès ce soir. Il n’avait pris aucun billet, ni de train, ni de bus, et ne connaissait pas les horaires. Il a loupé le dernier bus près de chez lui et a dû en chercher un autre. Après l’attente et le trajet qui lui ont paru interminables, il a été déposé, certes à Paris, mais à l’autre bout de l’endroit où était sa demeure. Impossible de demander à faire le trajet jusqu’à chez lui, il dû donc continuer à pied, jusqu’à trouver une station de métro. Mais voilà qu’après un long moment de marche, il n’en trouvait toujours pas, errant dans les rues dans l’espoir d’arriver le plus vite possible. Les dents du jeune homme se serrèrent sous la frustration. Un goût amer remonta dans sa gorge, il avala sa salive mais rien ne faisait partir cette saveur amère. Si seulement c’était seulement ça, qui l’énervait. Ces derniers temps, tout l’énervait. En fait, cette colère remontait à bien des années en arrière, grandissant un peu plus chaque jour. Pourtant, il allait rentrer dans la meilleure école de commerce de France, avec des résultats excellents à son ancien lycée qui lui ont permis d’y accéder facilement, en plus des appréciations très positives des professeurs. Il n’allait plus revoir ses anciens camarades qui le dégoutaient plus que tout, et, bien que son père l’ai mis à la porte, il n’allait plus le revoir non plus. Il pourra vivre et travailler seul et tranquillement dans sa maison. Ça ne change pas de d’habitude, en plus de cela. Il a toujours été seul, et il a toujours travaillé dur. Mais même cette soif de réussite ne semblait plus réussir à calmer ses sombres pensées. Il ne savait même plus pourquoi il travaillait si dur, pour lui, pour les autres ? Et pour faire quoi, ensuite ? Il pourrait s’offrir mondes et merveilles en continuant ainsi, mais même les plus beaux postes qu’on lui faisait miroiter ne l’intéressait finalement pas plus que ça. Tout ça ne le rendait même plus heureux. Plus rien ne le rendait heureux depuis un moment, de toute manière.

Vincent retint un soupir et continua d’avancer, le visage sombre. Il passa sur un pont construit au-dessus de la Seine, mais ne lança même pas un regard vers l’eau noire. Il croisa simplement une personne à ce moment-là, la seule personne qu’il vit de la soirée, le reste du monde étant silencieux. Puis ils continuèrent, tous deux, leur chemin, dans un sens opposé. Vincent ne fit même pas attention à lui, avant de s’arrêter, quelques pas après. Il resta quelques secondes immobiles, avant de se retourner vers cet inconnu qui continuait sa marche vers le pont, indifférent. Ses yeux brillèrent un instant de leur éclat vert, observant avec attention cette personne d’un regard impassible. Doucement, ses mains se mirent à trembler dans leur poche. Cela arrivait, quelques fois, de plus en plus ces derniers temps. Le jeune adulte pouvait être pris par des tremblements plus ou moins violents, sans qu’il ne veuille en avouer la raison. C’était, de toute manière, trop bien compliquer à expliquer. Cette rage, qui le consommer, pouvait s’infiltrer dans tout son corps d’un seul coup, une rage violente et bestiale, qui lui donnait l’envie de briser tout ce qu’il y avait autour de lui. En présence d’autres personnes, il s’éclipsait jusqu’à ce qu’il se calmât. Mais ce n’était pas aussi simple. Cela pouvait lui tomber dessus à n’importe quel moment, et une terrible envie d’étriper toutes les personnes l’entourant arrivait toujours. Il se le cachait tant bien que mal, mais il mourrait d’envie de tuer, d’étrangler, de détruire ces hypocrites, ces vermines qui se croyaient au-dessus de tout le monde, alors qu’ils n’étaient rien. Il pourrait être sans pitié avec eux, mais il se contentait de partir se cacher, ayant trop peur de ne pas réussir à contenir cette rage avec eux dans les parages.

Mais là, c’était différent.

Il n’y avait personne. Personne, à part Vincent et cet inconnu. Il faisait nuit, dans un quartier peu fréquenté et fréquentable. L’individu était vêtu entièrement d’une combinaison noire, avec une capuche sur la tête, marchant le dos courbé avec lui aussi les mains dans les poches. S’il habitait dans le coin, ce n’était pas quelqu’un d’important. Une racaille, sans argent ni reconnu, à qui on ne chercherait pas à rendre justice. Personne ne se préoccuperait de lui et de ce qu’il lui arriverait, certains mêmes seront peut-être content. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne remontera jamais la piste vers Vincent, fils d’une riche famille reconnue, ayant même des titres de noblesse.

C’était parfait.

Le jeune homme passa une main dans son dos, sous sa veste, pour y attraper un couteau. Depuis peu, il en gardait toujours sur lui. Sentir la lame passer sur ses doigts lui donnait des frissons de bonheur, un sentiment qu’il ne ressentait presque jamais, tout en réussissant à l’apaiser. Les armes le fascinaient, qu’un objet puisse enlever la vie d’un homme le rendait particulièrement attirant. Vincent avait déjà enchaîné quelques coups de couteau de cuisine, dans le vide. Leur légèreté et leur efficacité était des qualités qu’il appréciait fortement. Il sortit finalement son arme, et fit refléter son visage sur la lame. Son regard vert étincela dessus. Il releva finalement la tête vers l’inconnu qui continuait à s’éloigner. Baissant son arme, le jeune homme se mit à marcher dans sa direction. Ses yeux étaient scotchés à lui, comme un prédateur concentré à bondir sur sa proie. Il marchait de plus en plus vite, l’adrénaline lui accélérant le cœur. Sa gorge devint sèche, sa main tenant le couteau tremblait de plus en plus. Vincent n’avait jamais franchi cette étape-là. Il se contentait de s’enfermer quand une de ces crises arrivaient. Mais là, là il pouvait le faire. Là, il n’y avait rien qui l’empêcherait de faire ce qu’il voulait, d’être celui qu’il voulait, au moins une fois dans sa vie.

Il s’approcha, encore et encore. Plus que quelques mètres. Encore. S’approcher, encore. Il n’était à présent plus qu’à quelques centimètres de l’inconnu, il pouvait presque entendre son souffle. Ce dernier, se rendant compte d’une présence derrière lui, ralentit l’allure. Vincent leva l’arme en l’air et, sans hésitation, la planta dans son épaule. La personne lança un cri de douleur et de surprise. Le couteau resta planté dedans, sans que l’homme blond ne veuille l’enlever. Ses pupilles se rétrécirent en voyant un liquide rouge surgir de son épaule. L’odeur du sang lui emplit les narines. Il esquissa un bref sourire en assistant à cette délicieuse scène. Lui qui en a rêvé, encore et encore, de pouvoir faire ça, de pouvoir faire couler le sang à ces êtres misérables. Il… il pouvait le faire ! Cette sensation lui était si agréable et étrange à la fois, une douce euphorie excitante qui lui faisait frissonner tous ses membres. Il en voulait encore, encore plus… !

Le jeune homme cligna des yeux, revenant à lui, en voyant sa victime poser une main sur la sienne, voulant le forcer à enlever le couteau. Un sursaut de dégoût lui prit, ayant horreur qu’on le touche. Avant qu’il ne puisse enlever l’arme lui-même, la personne lui prit violemment le poignet et le tira, enlevant au passage la lame. Vincent grimaça de douleur, et des gouttes de sang ressurgirent au passage. Avant qu’il ne puisse le réattaquer, l’homme en combinaison lui jeta un coup de poing au visage. L’agresseur recula de quelques pas, légèrement sonné, posant une main sur son visage. Serrant le poing sur la manche de son couteau, il foudroya du regard l’homme en noir, qui avait osé s’en prendre à lui. Il se tenait l’épaule sanguinolente, grimaçant de colère. Malgré sa blessure, il se redressa, comme voulant montrer un signe de supériorité. Vincent pu mieux l’observer. Il avait la peau mate, des courts cheveux noirs épais et frisés cachés sous sa capuche, ainsi que des petits yeux bruns brillant de colère. Il avait une petite cicatrice sur le menton et un regard hargneux de chien. Il fut surpris de déduire qu’il semblait avoir son âge. Mais en réalité, cela lui importait peu. Il fit pivoter son arme dans la main, face à sa victime, ayant bien l’attention de ne pas lâcher l’affaire. L’envie de le réduire en miettes de ses propres mains étaient trop tentante. Le jeune homme se rapprocha de lui d’un pas ferme, sachant qu’il n’y avait maintenant plus l’effet de surprise. Son adversaire, déterminé à ne pas fuir, brandit ses poings. Il tenta de le frapper à nouveau, mais son opposant esquiva. Il essaya de le planter à nouveau, sans succès, esquivant lui aussi. Il retenta encore une fois, mais l’homme capuchonné lui attrapa le poignet et le serra aussi fort qu’il pouvait, essayant au passage de le retourner. Vincent, grinçant des dents, lutta pour qu’il ne le fasse pas. Il tenta de le frapper, mais son adversaire lui immobilisa aussi l’autre main. Alors, immédiatement, il lui donna un coup de jambe dans le ventre. Le métis lâcha brusquement ses mains sous la douleur, et Vincent en profita pour viser le cœur. Son opposant dévia sa trajectoire en voulant le pousser en arrière, mais fut tout de même touché à l’abdomen. Frustré d’avoir loupé sa cible, il regarda sa victime reculer de quelques pas, une main sur sa nouvelle blessure. Bien qu’il saignât, elle était moins profonde que la première. Il voulut le planter à nouveau, aveuglé par ce désir de sang, qui lui faisait perdre la tête, à un point où il ne faisait même plus attention à ce que faisait le blessé. Ce dernier, à son approche et malgré la douleur, se baissa pour ramasser une bouteille en verre et la fracasser violemment contre la jambe gauche de son assaillant. Vincent ouvra la bouche pour lancer un cri sans bruit, surpris de cette douleur. Sa jambe le lâchant complètement, il perdit l’équilibre. Son opposant se redressa d’un seul bond, ses yeux brillant d’une lueur de vengeance, et, dans un sursaut d’adrénaline, tenant un bout de verre brisé dans sa main, lui trancha l’œil droit d’un coup sec.

Cette fois, Vincent hurla vraiment. Il hurla de douleur, portant ses deux mains vers son visage, sentant alors un sang chaud dégouliner. Complètement perdu par cette obscurité soudaine, il recula de plusieurs pas, avant de tomber en arrière, s’adossant contre la barrière du pont. Il releva la tête, haletant, respirant avec difficulté. L’odeur du sang, de son sang, le dégoûta, mais le plus horrible était cette immense douleur. Sa jambe lui faisait mal, mais pas autant que son visage. Il pencha la tête en arrière, contre la barrière, cherchant à prendre de l’air. Il avala sa salive, mais le goût du sang lui vient en bouche. Allongé, blessé, fatigué, ses forces l’abandonnaient peu à peu. Cette scène lui semblait irréaliste, ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Pas comme ça, pas contre un insecte, une vermine, il n’était rien ! Sa rage intérieure continuait de le consumer, mais elle était en conflit avec son corps qui criait de douleur. Il devait se relever, il devait prendre le couteau, il devait le planter dans son cœur, il devait le tuer ! Mais pour l’instant, allongé par terre, en sang, contre la barrière, il semblait plus misérable que ce moins-que-rien. Il ouvrit son autre œil, respirant toujours avec difficulté. Son assaillant était debout, se tenant l’épaule, mais debout, surplombant de toute sa hauteur sa victime. Il tenait son bout de verre brisé dans l’autre main, dégoulinant du sang du jeune homme. Malgré son affaiblissement, cette lueur de rage était toujours présente dans ses yeux. Pourtant, il pourrait fuir. Son assaillant est à terre, gravement blessé, il ne lui ferait plus rien. Mais cette rage meurtrière le consuma tout autant qu’elle consumait Vincent. Lui qui, au départ, ne voulait pas l’attaquer, se laissa prendre par cette envie de sang. Le cœur du jeune homme à terre s’accéléra en voyant cette lueur de folie briller dans ces yeux. Il serra les dents, furieux, furieux contre son agresseur et contre lui-même. Il ouvrit la bouche, haletant toujours, avant d’utiliser ses forces restantes pour se relever. Il se tint à la barrière, se relevant difficilement, la douleur troublant sa vision et ses forces. Il serra le couteau ensanglanté dans sa main, tremblant. Une fois debout, il se courba en deux pour cracher du sang. Il s’essuya la bouche, écœuré de goûter son propre sang. Son opposant, n’ayant aucune pitié en voyant cette scène, marcha dans sa direction, dans la ferme attention d’en finir. Vincent reprit une grande bouffée d’air, avant de souffler, voulant calmer ses tremblements. Mais ils continuèrent, non par peur, mais par cette colère grandissante, dont la soif n’a toujours pas été étanchée. Il devait réfléchir, se calmer, mais rien n’y arrivait. Alors, au lieu de tenter de se maîtriser, il laissa aller sa rage.

Vincent se tourna face à l’autre homme avançant vers lui. Il mit un pas en avant, puis un autre, puis se mit à courir dans sa direction. Il rassembla ses dernières forces dans cette course effrénée, malgré la douleur de sa jambe, aggravant peut-être la blessure, et brandit son arme, prêt à l’utiliser. Surpris, l’homme capuchonné recula d’un pas, presque effrayé de voir une force nouvelle et bestiale contrôler le corps du mourant. Il s’apprêta à le recevoir en mettant ses poings en avant, mais son adversaire évita les deux coups qu’il voulut jeter sur lui. Il brandit alors son morceau de verre, voulant le blesser à un autre endroit. Le jeune homme blond, bien que voyant trouble, repéra son geste et le contra avec son couteau, puis lui prit le poignet comme il le lui avait fait au début de leur affrontement. Avant qu’il ne puisse se débattre, il planta la lame dans sa gorge d’un coup sec et précis. Son adversaire poussa à son tour un cri de douleur. Vincent vit ses yeux exorbités, luisant de peur et de douleur, ainsi que son sang couler de sa bouche. Cette scène horrifique était gratifiante, mais il ne profita même pas de cet agréable instant, trop furieux pour s’en contenter.

Il poussa en arrière sa victime quand ses forces le quittèrent, une idée bien sombre en tête. Les barrières du pont n’étaient en réalité pas très hautes, il n’était de toute manière pas très fréquenté. Tout s’enchaîna alors très vite. Il voulut pousser le métis hors du pont, le faire tomber, en assemblant ses dernières forces. Mais sa victime, dans un dernier élan, s’accrocha à lui et l’emporta dans sa chute. Vincent ouvra la bouche, surpris. Ils se retrouvèrent tous les deux, plongeant dans le vide, sans qu’il ne puisse se débattre. Son œil sauf écarquillé, il vit avec effroi l’eau se rapprocher dangereusement de lui. La mort semblait l’accueillir à bras ouverts. Son cœur rata un battement, mais il était trop tard pour avoir peur. C’était fini.
La chute arriva. Violente, Vincent sentit sa jambe déjà blessée craquer. Plongé dans l’eau, ses forces l’abandonnèrent complètement. Le choc le faisait terriblement souffrir. Il ne sentait plus rien. Fermant les yeux, inconscient, il se laissa couler dans cette eau redevenue calme.


Dernière édition par Faustine le Dim 23 Déc - 22:55, édité 1 fois
Alexandre
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Dim 23 Déc - 17:53
(mdr je commente si ça se trouve je suis en train de te soûler parce que tu veux mettre le 2/2 mais pas grave 😏)

Alors le fond du texte est, comme toujours, très bien, c'est palpitant et tout, même si concrètement on sait déjà ce qui va arriver, on suit quand même la bataille avec beaucoup d'intérêt, et Vincent est un personnage intéressant et bien écrit, dont on a envie de savoir beaucoup plus
Mais la forme a quelques.... Soucis. à vrai dire au début j'avais du mal à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait, mais en fait on dirait que tu ne t'es pas relue, ou que tu n'écris pas souvent au passé (j'opterais plutôt pour cette option) parce que la concordance des temps est utilisée de manière étrange
C'est à dire que d'un côté tu respectes des formes que plus personne ne respecte (les imparfaits du subjonctifs si je ne me trompe, avec par exemple "bien qu'il sût") ce qui... très bien xD (mais casse un peu les textes parfois, enfin ça dépend, enfin c'est personnel, mieux vaut respecter la langue) autant certaines formes basiques passent à la trappe ("Ça ne change pas de d’habitude" qui devrait être au passé, + du passé composé aux mauvais endroits et autres coquilles du genre)
Bref j'arrête de faire ma concordancedestempsnazie ici, d'autant que je ne la respecte pas moi-même parfois, mais c'est juste que ça transparaît à de nombreux endroits du texte et ce serait tellement parfait si tu réglais même ça parce que vraiment c'est le seul souci xD (aussi Monts et Merveilles ou Mondes et Merveilles?)
Pour reterminer sur une note positive (parce que ton texte a bien plus de positif que de négatif bien sûr èé) j'adore la phrase de fin (enfin la fin de la phrase de fin) "il se laissa couler dans cette eau redevenue calme", ça signale le calme après la tempête, et je trouve que ça clôture extrêmement bien cette partie. Tu décris aussi très bien les pulsions meurtrières de Vincent, ça n'a pas juste l'air d'arriver "comme ça", on sent que c'est quelque chose d'ancré en lui
also
rip métis random probablement habillé d'une capuche nike
tu rejoins rousse random au paradis des gens random
mais bref j'attends la suite de la nouvelle avec impatience **
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Dim 23 Déc - 18:05
(ah ah non t'inquiète j'aurai tout poster en une fois sinon xD)
Le problème d'avoir déjà dit ce qui allait se passer est que j'avais peur que ça soit sans intérêt, mais je suis contente que ça ne soit pas le cas ^^
Alors, si je me suis relue x') mais je pense que tu pointes le bon problème. J'ai perdu l'habitude d'écrire au passé, comme je n'écris quasi (que) pour le rpg et que c'est au présent, faut que je m'y remette. Après pour les temps... Sérieusement, et sans vouloir rejeter la faute, c'est le correcteur x') il changeait souvent mes verbes par des temps que je n'utilise pas souvent, maiiiis j'ai fait ce qu'il a dit Mad Pour les temps présents qui devraient être au passé, si sur le coup je me suis demandée s'il ne fallait pas changer, maaaaais j'ai laissé x') Donc ok merci d'avoir souligner ça, je ferai une relecture pour voir ce que je devrais corriger :
Oh, contente qu'elle te plaise, je l'ai trouvée bien aussi pour clôturer ^^ Je suis aussi contente pour Vincent, comme je n'ai pas encore écrit ses histoires "avant", j'avais peur que ça soit complètement injustifié (même si bon on justifie difficilement un meurtre), même s'il le fait sur un coup de tête, je voulais qu'on comprenne comment il en est arrivé là ^^
RIP petit métis xD (bah, comme l'a dit Vincent, ce n'était qu'un moins-que-rien xp)
Merciii beaucoup pour ton avis, j'ai hâte de la poster aussi =^^=
EDIT: hs mais comment t'as réussi à mettre ce smiley? T'étais sur portable?
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Dim 23 Déc - 21:14
Je ne penses pas pouvoir ecrire un commentaire complet étant donné que Voilou a déjà tous dis je trouve. 
Me rythme est agréable et les motivations de Vincent son claire malgré les zones d'ombres que tu as volontairement laissées

Si je devais faire une remarque "négative" ce serait aussi sur la forme. Autant les temps, j'ai pas fait attention, etant moi même une merde en conjugaison, mais c'est les paragraphes. Plutôt d'absence de ces dernier. Bon je suis loins d'être bonne quand il s'agit d'écrire, c'est pour ça que je ne me sens pas à la bonne place pour critiquer. Mais il est important de rajouter des paragraphe pour diviser les différents éléments de l'histoire et son évolution, pour permettre une lecture plus fluide. Poir faire court, il est bien de changer de paragraphe entre chaque changement de lieux, personnages, sujet, temps et autres, ainsi que de bien marquer la démarcation en sautant une ligne plutôt qu'un simple retour à la ligne !

Mais comme l'a si bien dis Voilou, ce n'est que très peu de négatif pour un texte bourré de potentiel
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Dim 23 Déc - 21:42
J'hésitais à faire des paragraphes, tu confirmes mes doutes alors x') je vais les mettre et j'en ferai pour les prochains ^^ merci pour ton avis :3 (si tu es bonne pour écrire è.é) et merci pour m'avoir supporté lors de l'écriture du combat xD
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Lun 24 Déc - 13:28
Premier meurtre (2/2)

Le calme.
Tout était calme. Un calme reposant et agréable. Vincent se sentait partir, doucement, bercé par cette mélodie silencieuse. Il aurait voulu rester comme ça éternellement, rester dans ce monde agréable où plus rien n’avait d’importance. Comme s’il avait enfin trouvé le repos après cette tempête infernale. Sa bouche s’entrouvrit, mais aucun son n’en sortit, s’emplissant simplement d’eau. Finalement, ses yeux se rouvrirent. Il ne vit pas grand-chose, dans l’eau. Tout était sombre, obscur. Il voulut se rendormir, repartir dans ce cocon silencieux. Mais quelque chose l’en empêchait.
Je vais mourir.
Cette simple pensée le réveilla définitivement. Il porta ses mains à sa gorge, manquant d’air. Je vais mourir ! Paniqué, il se tourna dans tous les sens, jusqu’à trouver une bribe de lumière dans cette obscurité. Là-haut. La surface. Il devait y retourner. Il ne pouvait pas rester ici. Son instinct lui cria de se dépêcher, prenant le dessus sur ses émotions. Une part de lui aurait voulu rester ici et ne plus jamais revenir, mais l’idée de mourir, maintenant, lui faisait perdre raison. Le jeune homme se débarrassa de sa veste trop encombrante. Bien qu’une de ses jambes ne répondit plus, il utilisa ses dernières forces, venant probablement du désespoir de mourir noyé, pour essayer de nager. Nage. Il s’accrocha à ce simple mot pour se forcer à continuer d’avancer. Nage. Complètement paniqué à l’idée de manquer d’air, il redoubla d’effort.
Finalement, il sortit la tête de l’eau. Il cracha le liquide qui emplissait ses poumons et prit de grandes bouffées d’air saccadées. Le jeune homme resta de longues secondes à essayer de reprendre son souffle et de se calmer, étant encore complètement paniqué. Quand sa respiration redevint quelque peu normale, ses sens lui revinrent, et il regarda autour de lui. Le pont était introuvable, et il faisait encore nuit. Il ignora combien de temps il était resté sous l’eau. Peut-être quelques secondes, mais elles lui avaient semblées alors infinies. Soudain, sa douleur au visage lui reprit. Se blessure le brûlant horriblement, il posa sa main dessus. L’eau n’avait pas enlevé tout le sang de son visage. Je dois partir. Avec une jambe inanimée, il n’allait pas pouvoir rester comme ça bien longtemps. Avant que ses dernières forces ne le quittent, il reprit sa nage, apercevant le bord. Une fois arrivé, il s’appuya sur ses deux bras pour remonter, et sortit entièrement son corps de l’eau. Il s’allongea par terre, puis se redressa sur ses deux mains. Immédiatement, il se mit à cracher un liquide mélangeant eau et sang. Il vomit, régurgita tout ce qu’il pouvait. Épuisé, trempé et malade, il enleva quelques mèches mouillées pour essayer de voir net, sans succès. Un mal de tête le reprit rapidement, bien qu’il faisait nuit, il n’y voyait strictement rien, tout tournait autour de lui. Finalement, à bout de forces, il retomba sur le côté, s’évanouissant.

Bip… Bip…
Où était-il ?
Bip… Bip…
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Bip… Bip…
Vincent essaya de bouger. Un bras… Puis l’autre… Il n’était pas mort.
Bip… Bip…
Malgré cela, il voyait encore trouble. Il cligna des yeux, mais cela n’arrangeait rien.
Bip… Bip…
En fait, non. Un seul œil voyait.
Bip, Bip, Bip
Il posa une main sur son visage, du côté droit. En tâtant maladroitement, ses doigts rentrèrent en contact avec des bandages. Des bandages ?
Bip, Bip, Bip
Il continua sa recherche et arriva à son nez à et sa bouche. Un masque était posé dessus.
Bip Bip Bip
Il paniqua. Où était-il ? Qu’est-ce qui se passait ? Pourquoi n’arrivait-il pas à enlever tout ça ? Il devait les enlever ! Il devait… il ne savait pas, mais il devait les enlever !
BipBipBip
Il accrocha le masque avec ses deux mains, haletant. Il devait respirer ! Respirer ! Pas se noyer ! Il devait respirer ! L’eau noire l’engloutissant lui revint rapidement en tête. Respire ! Respire !
BipBipBip
On l’appela. On l’appela, on hurla de panique. On lui prit les bras pour le forcer à rester calme et à ne pas bouger. Il voulut se débattre, frapper tout ce qu’il y avait autour de lui, mais une jambe seulement lui répondait. Mais, ne voulant pas se laisser abattre, il continua de bouger, comme une furie, voulant qu’on le lâche. Respire, respire ! Il ne pouvait pas mourir. Respire, respire ! Ignorer ces voix qui lui demandent de se calmer. Se battre, il devait se battre pour respirer.
BipBipBipBipBipBip
Il prit peur en sentant qu’on lui prenait le bras, voyant flou, ignorant qui est qui. Une aiguille lui transperça le bras, ce qui lui fit grimacer de douleur. Doucement, cette peur infernale se dissipa peu à peu. Ses muscles se décontractèrent, lâchant prise, et on finit par le recoucher avec délicatesse. La tête posée sur un oreiller, il la tourna pour essayer de voir ce qui l’entourait. Mais, la paupière lourde, il ferma l’œil sans voir quoi que ce soit.
Bip… Bip…

Une odeur de médicaments flottant dans l’air le réveilla. La tête enfouie dans l’oreiller, le jeune homme cligna de la paupière, ébloui par les rayons de lumière qui filtraient à travers les stores. Il soupira et se retourna dans le lit, épuisé. Fermant l’œil dans l’espoir de se rendormir, il abandonna l’idée au bout de quelques minutes. Il se redressa maladroitement, ayant des courbatures dans le corps tout entier, collant son dos contre l’oreiller. L’esprit plus ou moins clair, il savait maintenant où il se trouvait.
Dans un hôpital.
Il porta une main à son visage, et prit une grande bouffée d’air frais en sentant que le masque était enlevé. Ses bandages, en revanche, étaient toujours là. Ils recouvraient son œil, ainsi qu’une partie de sa tête. Il passa une main sur son visage fatigué, sûrement peu présentable. Clignant plusieurs fois de l’œil pour dissiper son sommeil, il observa ensuite ce qu’il l’entourait. C’était une chambre classique, petite, on l’avait mis seul. Une fenêtre était à sa gauche, les stores baissés, et une table de chevet se trouvait à côté de son lit, ainsi qu’une petite commode et une chaise. En face de lui se trouvait une petite télé accrochée au plafond. Il baissa ensuite son regard vers ses jambes. Cachés sous le drap, il pouvait cependant sentir celle de gauche emplâtrée. Quand il essaya de la faire bouger, elle ne répondit pas. Retenant un soupir, il se contenta de se laisser tomber au fond de son lit.
« Monsieur, vous êtes réveillé ? »
Une jeune infirmière était au pas de la porte. Souriant de ses belles dents blanches, elle semblait ravie de le voir éveillé. Il lui lança un regard blasé, la gorge trop sèche pour lui répondre, et n’ayant de toute manière ni la force ni l’envie de le faire. L’infirmière s’approcha de lui, portant une petite coupelle dans sa main pour la poser sur la table de chevet.
« Voilà vos médicaments. Vous devrez les prendre à l’heure du repas. »
Il ne répondit pas, puis détourna le regard. Elle lui adressa un petit sourire compatissant.
« Vous avez dormi longtemps, vous savez. Le médecin sera ravi de vous voir enfin réveillé. Ne vous en faites pas, tout va bien se passer maintenant. »
Le jeune homme serra le poing, frustré. Il détestait qu’on le traite comme enfant. Il n’avait besoin de l’aide de personne… jusqu’à aujourd’hui.
Il laissa tomber sa tête sur l’oreiller, observant les rayons du soleil traverser le store. Comprenant qu’il ne dirait rien, l’infirmière prit la porte pour s’en aller. Mais, avant de le faire, Vincent se redressa dans sa direction.
« Est-ce que mon père est venu me voir… ? »
Sa voix était faible, épuisée, presque inaudible. Mais il portait sur son visage un sourire benêt rempli d’espoir.
Il voulait voir quelqu’un. Pas une infirmière, pas un de ces autres hypocrites, personne de ce genre. Il voulait avoir une présence rassurante à ses côtés, qui lui dise que tout ira bien, que tout rentrera dans l’ordre. Que quelqu’un, juste une personne, le prenne dans ses bras, comme un enfant. Il voulait voir sa mère. Mais il le savait, elle ne pouvait plus revenir. Partie il y a bien trop longtemps, l’enfant qu’il était savait qu’il ne pourrait le revoir. Elle n’était devenue qu’un souvenir nostalgique. Ses boucles dorées, son doux sourire, son regard chaleureux, il ne pourrait plus jamais les revoir. Elle lui manquait, terriblement, mais même tous les pleurs du monde ne la ramèneraient pas.
Mais son père, bien que devenu presque un inconnu pour lui, était toujours là, vivant. S’il oubliait tout ce qu’il lui avait fait, s’il lui pardonnait toutes ces crasses vécues depuis la mort de sa mère, il en resterait un père aimant, fier de son fils. Lui pourrait venir. Lui pourrait venir le voir, venir lui dire que tout ira bien, qu’il sera à présent à ses côtés pour l’aider. Ils pourraient essayer de recoller les morceaux un à un, essayer de se reconstruire en s’entraidant. Lui pourrait le comprendre, c’est la seule personne qui pouvait le comprendre, et il mourrait d’envie de le voir, de le serrer dans les bras.
Mais il vit à l’expression gênée de la jeune femme que cela n’arrivera jamais.
« Vous… vous n’avez pas reçu de visite, déclara-t-elle, mal à l’aise. »
Son visage souriant se décomposa en une expression froide, glaciale. Ses derniers espoirs se brisant une dernière fois en lui. Il resta quelques secondes, silencieux. Ce n’était qu’un idiot. Pourquoi penserait-il que son père irait le voir ? Il était inconscient pendant plusieurs jours, il serait déjà venu s’il l’avait voulu ! Qu’est-ce que son père en avait à faire, de lui ? Il était mort ! Mort, en même temps que sa mère ! Il n’était devenu que l’ombre de lui-même, préférant abandonner son fils plutôt que de le soutenir. Un idiot, il n’était qu’un simple idiot pour s’être fait de faux espoirs.
Ses doigts agrippèrent la couverture, tremblants. Se mordant la lèvre inférieure, il lutta contre les larmes qui lui montaient à l’œil. L’infirmière, de plus en plus gênée, chercha ses mots pour le réconforter.
« Mais, peut-être qu’il passera plus tard… ! Ou sinon, nous pouvons l’appeler, si vous le voul…
- Non. »
Courbé en deux, il sécha rapidement ses larmes, serrant les dents et ravalant son sanglot, avant de tourner un regard impassible vers la jeune femme.
« Ce n’est pas grave. »
La main sur la poignée de porte, elle lui lança un regard désolé avant de la refermer. Vincent se laissa tomber dans son lit dans un soupir, puis ferma l’œil, essayant de trouver du repos.

Un frappement à la porte le réveilla. Il n’eut pas le courage de se relever, même quand une voix masculine l’appela.
« Monsieur Leroy ? »
Grinçant des dents, il retint sa frustration, puis se redressa en se tournant vers l’inconnu. Un homme, âgé d’une quarantaine, voire cinquantaine d’année, était devant la porte fermée. Il portait une feuille attachée à un porte-bloc. En blouse blanche, un sourire chaleureux -mais hypocrite- sur le visage, il avait l’air d’être le médecin. Le jeune adulte ne réagissait pas en l’observant s’approcher de lui.
« Comment vous sentez-vous ? »
Un rire sarcastique voulut transpercer ses lèvres. Quelle belle blague. Demander à quelqu’un, dans un lit d’hôpital comment il se sentait. Avalant sa salive, il lâcha un bref « bien », ne sachant même pas si c’était le cas. Le médecin, ravi, s’assit sur la chaise à côté.
« C’est une bonne chose. Nous avons eu peur pour vous, mais votre vie est maintenant hors de danger. »
Vincent hocha simplement la tête, fébrile, n’ayant pas la tête à engager la discussion. Il ignorait comment on l’avait emmené à l’hôpital, et ce qu’ils savaient sur cette nuit-là, mais ne voulut rien demander. Il voulait simplement être seul.
« Je ne vous demanderai pas ce qu’il s’est passé, continua l’aîné. Vous devez vous reposer le corps et l’esprit. Mais il est possible que la police vous pose des questions, dans le futur. On vous a retrouvé dans un piteux état et taché de sang. Si vous voulez déclarer une agression, prenez votre temps. Faites-le quand vous aurez les idées plus claires. »
Oui. Une agression. Comme il s’en était douté, l’affaire n’ira pas très loin, ou bien dans son sens.
Ne démentant pas, il se contenta d’hocher la tête une fois de plus. Le médecin, fronçant les sourcils à ce comportement, croisa les bras.
« Nous allons encore devoir vous garder quelques jours. Vous n’êtes pas en état de repartir chez vous. N’hésitez pas à demander, si vous avez besoin de quelque chose. »
Nouveau hochement de tête. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, cela ne l’importait plus, désormais .
Le médecin, n’arrivant apparemment pas à tenir en place, passa sa grande main derrière la nuque, soupirant.
« Je ne suis pas venu uniquement pour cela. »
Le timbre de sa voix inquiéta pendant une seconde le patient. Il se redressa vers lui, prêt à entendre sa nouvelle.
« Nous n’avons pas été en mesure de sauver votre œil droit. La blessure était déjà trop grave quand nous sommes arrivés. Je crains que vous ne puissiez plus l’utiliser. Quant à votre jambe gauche… Nous ignorons encore s’il est possible qu’elle se rétablisse complètement. »
Un silence froid s’installa dans la pièce. Aucun des deux n’osa parler. Les mots du médecin lui résonnèrent dans la tête, mais il avait du mal à en décrypter le sens, cherchant une logique inexplicable.
« Je vous donnerai le numéro d’un kinésithérapeute. Si vous y allez pendant quelques mois… Années, vous devriez déjà être capable de l’utiliser un peu plus. »
Blanc. Encore. Pesant lourdement sur leurs épaules. Les écrasant. Les lèvres du jeune homme se mirent à trembler. Se mordant la lèvre inférieure pour arrêter ça, il répondit d’une voix lasse :
« D’accord. »

Les journées passèrent lentement. Vincent se contentait du strict minimum pour s’occuper. Dormir. Dormir, encore et toujours, espérant quelques fois qu’il ne se réveillera plus. Il passait ses journées dans son lit, sans bouger, mangeant et buvant que si on le lui obligeait. Le jour de libération arrivait ensuite. On lui avait préparé ses vêtements portés lors de la fameuse nuit, ainsi que les quelques affaires rescapées de la chute dans l’eau. Le plâtre sur sa jambe était enlevé, mais il devait garder les bandages sur son visage. N’arrivant plus à marcher correctement, on lui confia une béquille pour l’aider, en plus des médicaments qu’il devra prendre. Le médecin lui a proposé de le ramener chez lui, pour être sûr qu’il rentre bien. Ne rejetant pas son offre, il fit emmené jusque devant chez lui.
A présent, devant le portail de sa résidence, il l’observa quelques secondes avant de le franchir. S’aidant de sa béquille, il se traîna lamentablement jusqu’à la porte d’entrée, avant d’y faire rentrer maladroitement les clés. Poussant la porte, il se retrouva alors dans l’entrée de la maison. Cela lui paraissait étrange. Il n’était pas revenu dans leur résidence à Paris depuis le décès de sa mère. L’intérieur était propre, ayant payé des personnes pour faire entièrement le ménage. L’architecture y était moderne, ainsi que le mobilier, malgré son âge. La résidence était si grande qu’on pouvait appeler cela une villa. A Versailles, il vivait dans une suite résidentielle, dans un appartement de luxe. Bien que grande, elle l’était moins que cette villa, pour lui tout seul. Le jeune homme jeta les clés dans un coin, avant de marcher fébrilement vers sa chambre. Il ouvrit la porte et alluma les lumières. Grande et spacieuse elle aussi, elle lui rappelait des souvenirs lointains qu’il aimerait enfouir. Il s’avança vers son lit avant de s’assoir dessus, soupirant au passage.
Tout était silencieux.

Tout comme à l’hôpital, les journées passèrent lentement. Comme un lion en cage, Vincent restait chez lui, ne sortant à aucun moment, mais ne savant pas quoi faire à l’intérieur non plus. Ses romans ne l’intéressaient plus, et même dormir l’ennuyait. Comme toujours, pour fuir ses problèmes, il se plongea dans ses devoirs. Bien que c’était les grandes vacances, son école leur avait imposé plusieurs exercices, livres à lire, devoirs maisons et surveillés à la rentrée. Mais, même là, travailler n’arrivait pas à lui combler suffisamment l’esprit. Balançant son stylo à droite à gauche, il relut une énième fois l’énoncé d’un exercice d’économie. Les mots dansaient sous ses yeux, mais il n’arriva plus à se concentrer. Il griffonna quelques calculs avant de les barrer rageusement sur une feuille. Plongeant la tête dans ses bras, fatigué, le jeune homme poussa un long soupir. Il n’arrivait plus à rien. Restant quelques secondes immobile, le silence lui joua mélodie inaudible, avant qu'il ne se redresse. Il voulut quitter sa chaise pour aller se rendre utile ailleurs. Mais, oubliant qu’il avait une jambe blessée, il s’appuya dessus. Immédiatement, elle lâcha, et le jeune homme tomba en avant, se protégeant par réflexe la tête avec ses bras qui prirent le choc. Le souffle coupé, le cœur battant à toute vitesse, des brefs flashbacks de cette fameuse nuit resurgirent. L’œil écarquillé, il s’appuya sur sa jambe sauf et se redressa en tremblant, posant une main sur le dossier de sa chaise. Respirant de plus en plus vite et de manière irrégulière, la peur et la rage revinrent lui serrer le cœur. Ses doigts se plantèrent dans la paume de ses mains, et il serra les dents, énervé. D’un seul coup, il se retourna vers son bureau et jeta toutes ses affaires au sol d’un geste brusque.
« PUTAIN ! »
Les feuilles volèrent autour de lui, étant au centre de ce chaos. Son torse se souleva et s’abaissa à toute vitesse. Son œil refléta toute la colère qui était en lui. Il s’adossa sur son bureau, enfouissant la tête dans ses bras, pour hurler de rage, les larmes coulant de son unique œil.
Il n’en pouvait plus.
Il n’en pouvait plus.
Il voulait juste que tout s’arrête. Que sa vie se termine maintenant, alors qu’elle aurait déjà dû se finir bien avant. Il aurait dû se laisser crever dans l’eau ! Tout le monde s’en fouterait, de toute manière. Personne n’irait pleurait sa mort, ni son père, ni tous ces hypocrites qu’ils côtoyaient à longueur de journée. Lui qui se croyait si fort, si parfait, le voilà brisé, mutilé, avec une jambe et un œil en moins ! Mais quel idiot ! Il aurait juste dû se laisser crever pour rejoindre ses parents. Plus rien ne le motivait. Sa mère était morte, son père l’avait abandonné, et il ne pouvait pas compter sur ce monde entier d’hypocrites. Il voulait les détruire, le voilà lui, détruit. C’était vraiment un imbécile. Pourquoi est-ce qu’il continuait à s’accrocher à un espoir inexistant ? Il n’en avait plus...!

Dix-neuf heures cinquante-sept. Dix-neuf heures cinquante-huit. Les minutes passaient lentement, inexorablement, sur l’horloge du salon. Vincent, allongé misérablement sur le canapé, la télévision allumée, écouta d’un air peu distrait les publicités qui passaient, complètement vide.
Plus rien ne l’intéressait.
Dix-neuf heures cinquante-neuf. Vingt heures. Il commençait à s’endormir au début des informations. L’œil fermé, il fit à peine attention aux actualités. New spéciale. Pourquoi pas. La journaliste parlait lentement et d’une voix grave. Elle annonçait avec pessimisme un drame qui avait apparemment eu lieu.
Un attentat.
Vincent se réveilla d’un seul coup. Il resta quelques secondes immobiles, avant de se redresser, et de s’assoir correctement contre le dossier du canapé. Il attrapa la télécommande pour augmenter le volume. Son œil vert scintilla à chaque mot prononcé par la journaliste, à chaque image montrée à la télévision.
Un attentat, à San Francisco. Dans le quartier le plus fréquenté de la ville. La nuit dernière, chez eux. Toutes les lumières du quartier avaient éclaté. Des millions de personnes étaient mortes. Touristes, habitants… Tous. Les journalistes refusaient de montrer des images du désastre, mais la scène était apparemment horriblement macabre. Les cadavres n’étaient pas tous morts de la même manière, mais aucuns n’étaient moins horribles que d’autres. On retrouvait des cadavres déchiquetés, des organes éclatés, des os brisés. Certains avaient perdus des membres, leur visage, d’autres étaient en morceaux, à peine reconnaissable. Les hommes, comme les femmes et les enfants. Apparemment, l’attentat n’a pas duré longtemps. Une escouade de police y avait été amené, mais on les a retrouvés en morceaux. Personne ne s’en est ressorti vivant pour raconter ce qui s’était passé. Tous. Était morts.
La raison de l’attentat et la cause restaient floues, ainsi que les agresseurs. Plusieurs hypothèses étaient émises par plusieurs invités sur le plateau. Certains parlaient d’animaux sauvages libérés en pleine ville, d’autres d’arme nucléaire, ou encore d’autres causes loufoques. Le dernier invité, un homme commençant à se faire vieux, aux cheveux blancs, attendit sagement qu’on lui donne la parole. Finalement, après avoir remercié la journaliste, il prit le micro, réfléchissant à ses mots avant de parler.
« Vous… vous parlez d’animaux, d’hommes armés, de bombes nucléaires, de complot, mais rien de tout cela n'est confirmé. L’hypothèse la plus plausible que nous avons pour l’instant, et bien qu’invraisemblable, serait... qu’une seule personne, ait commit une telle atrocité. »
Les invités le regardèrent comme un vieux fou, écarquillant les yeux.
« En effet… reprit-il gravement, la police de San Francisco a été appelé, quelques minutes avant l’incident. On leur rapportait le comportement étrange d’une certaine… individue, paraissant inquiétante. »
Il marqua une pause, laissant aux gens le temps de digérer cette information. Il remit ses lunettes en place avant de reprendre.
« On ne sait pas si cette… personne, fait partie des victimes, mais aucune information n’a été transmise comme quoi elle a bien été arrêté. »
Nouvelle pause. Il plongea son regard dans ceux des autres invités, l’air sombre.
« Il est de… mon avis, que cette demoiselle est la cause de ce malheureux attentat. Et, qu’elle soit toujours en fuite. »
Il baissa ses yeux vers ses mains jointes, réfléchissant une nouvelle fois à ses mots, qui semblaient lui peser sur le cœur.
« J’ignore, comme vous, comment elle a pu tu… s’en prendre, à autant de personnes en peu de temps, en pleine nuit, ni comment justifier ses moyens pour y parvenir. Mais en attendant, la police… n’a pas réussi à l’arrêter. »
Un autre homme, vêtu d’un costume noir, leva la main pour prendre la parole.
« Monsieur, auriez-vous d’autres informations concernant cette individue ? »
Il croisa les bras, prenant son temps, une fois encore, de peser chacun de ses mots.
« Le dernier contact que nous avons était d’un policier sur place, lors de l'attentat, communiquant au poste de police. L’enregistrement… l’enregistrement a été détruit, on ne sait comment. Mais les policiers ont bien eu le temps d’entendre… ce qu’il disait. Tout était noir, car les lumières avaient éclaté à ce moment-là. Il ne voyait pas grand-chose, mais il a parlé de… »
Sa phrase resta en suspens, hésitant encore un fois à parler, comme si prononcer ces mots lui coûteraient la vie.
« … D’un regard aussi rouge que l’enfer, qui transperçait les ténèbres, en semant le chaos. »
La respiration du jeune homme s’arrêta. Obnubilé par ces paroles, il écoutait ce vieil homme avec toute l’attention possible. Sans qu’il ne s’en était rendu compte, son corps s’était remis à trembler. Il n’osa plus bouger, ayant peur qu’une moindre chose le dérange. Il buvait ses paroles, les entendait, les repassait en boucle. Un regard rouge… Cela lui semblait irréel, impossible, mais en même temps… accessible.
L’autre invité croisa les bras en se redressant, le visage sombre.
« La démone de San Francisco, hein ? »
Un silence s’installa sur le plateau. Des personnes avaient une expression bien obscure, d’autres, ne croyant aucune parole de ce vieillard, le regardaient en fronçant les sourcils. Finalement, la journaliste reprit la parole, continuant à parler plus ou moins dans le vide. La police entière était dans la ville à la recherche du ou des criminels. A la fin de l’émission, Vincent baissa le son de la télévision, puis se laissa tomber au fond du canapé. Levant la tête au plafond, il se repassa en boucle les paroles du vieil homme. Une minute après, il sortit son téléphone de la poche pour en savoir plus. Le Net s’enflammait. Des centaines d’articles ne parlaient que de ça. Sur des blogs, les gens s'excitaient pour donner leur avis, des hypothèses, ou tout simplement s’indigner. Les plus farfelus parlaient de reptiliens ou autres complots surnaturels, d’autres parlaient d’attentat orchestré par des coréens, russes, ou djihadistes. Sur des sites plus ou moins illégaux, quelques images floues du massacre étaient postées, pourtant gardées par la police. On n’y voyait pas grand-chose, à part le quartier sombre, sans lumière, avec un bout de corps par-ci par-là, et du sang recouvrant le sol.
Vincent éteignit son portable, puis la télévision, pour se replonger dans le silence. Fermant l’œil, respirant avec plus ou moins de difficultés, cette actualité tournait dans tous les sens dans sa tête. Tout le monde parlait d’horreur, de boucherie, de massacre, mais lui trouvait cela…
Magnifique.
Si l’hypothèse du vieillard, et de ses homologues étrangers, s’avérait vraie, alors une seule personne l’aurait fait. Une femme, aux yeux rouges comme la braise, se déplaçant dans l’obscurité… Hé, tout ceci sonnait comme une blague, ou un vieux film d’horreur. Mais cette femme, si elle avait réellement causé ce massacre à elle seule… C’était magnifique. C’était magnifique, que sans aide, sans groupe, sans rien, ait pu tuer, encore et encore, toutes ces personnes, avec une atrocité macabre. Et, au comble de tout cela, elle aurait réussi à échapper à la police… C’était incroyable.
S’allongeant à nouveau sur le canapé, il laissa son esprit divaguer sur cette mystérieuse inconnue. Ses pensées imaginèrent comment cette nuit avait dû se passer. La cause de ces meurtres restait introuvable, mais dans tous les cas, il se doutait qu’elle a dû y passer un grand moment de plaisir. Un plaisir macabre, qui devait lui donner l’énergie de tuer, encore et encore, toutes ces vermines pitoyables. Une bouffée de chaleur lui prit, et il se surprit à… sourire. Si elle ressentait cette envie de meurtres comme lui le ressentait tout le temps, alors il la comprenait, oui, il la comprenait plus que quiconque. Il comprenait ses désirs, ses envies, sa force. Être sans pitié, écraser tout le monde à ses pieds, quelle délicieuse sensation. Il se prit la main dans la tête, soupirant, avant de sourire à nouveau. Une douce chaleur, petite, mais bien là, se diffusa dans son corps. Depuis longtemps, très longtemps, il ne se sentait plus… seul.

Les semaines continuèrent de défiler, cette fois plus vite que les longues journées d'avant. Vincent passait son temps sur les réseaux, sur la télévision, ou plongé dans les journaux, qui parlaient de cette affaire, encore et encore. Il lisait tout ce qu’il pouvait sur cet attentat, et l’avancement des recherches. Entre-temps, d’autres meurtres ont été commis. Plus petits, plus discrets, dépassant que très rarement la dizaine, mais ils continuaient. Sans aucun doute, il s’agissait de la même personne. Les signes étaient les mêmes. On parlait d’une véritable boucherie, ayant lieu seulement la nuit, avec toutes les lumières ou appareils électriques éclatés autour, et toujours dans la même ville. Les résidents de San Francisco prenaient peur, et sortaient de moins en moins, mais dans une ville aussi grande, il y avait toujours des inconscients pour le faire, même avec un ou des meurtriers en cavale. Les entreprises s’inquiétaient, perdant des clients, et on avait peur que les touristes se raréfient. Au-delà de cela, les gens du monde entier voulaient connaître la vérité, et surtout, que le ou les coupables soient arrêtés. Mais la ville avait beau mettre la police, voire l’armée, en patrouille, tous les jours et tout le temps, on n’avait aucune trace. Sur les scènes de crimes, aucune mèche de cheveux, fil de vêtement, ou indice n’était présent. Les éventuelles traces de crocs ou de griffes variaient à chaque fois, on pouvait passer du tigre au requin. Mêmes des empreintes digitales étaient introuvables.
Dans tous les médias, la question qui obsédait les gens était qui faisait cela. Personne n’arrivait concrètement à mettre tout le monde d’accord, mais la majorité semblait s’entendre sur un point, bien que polémique.
Tout ceci était commis par une seule personne.
Le surnom de « démone » vient rapidement, dû aux déclarations des journalistes, ainsi qu’à l’atrocité des meurtres. On essayait de lui donner une image, un visage. Les plus inconscients fantasmaient sur une jeune demoiselle terriblement sexy, d’autres se rapprochaient de son surnom en supposant des cheveux noirs et des habits sombres, avec pourquoi pas un masque ou des cornes de démons. Mais sa représentation était toujours accompagnée de ces yeux rouges, rajouté d’un sourire cruel.
Vincent, lui, s’en fichait. Il se refusait de donner une image à un tel être. Peu importe son physique, elle était parfaite. Alors que les gens continuaient à cracher leur haine et leur peur sur cette inconnue, la qualifiant de « folle », lui se construisait petit à petit un véritable culte à son égard. Il ne la prenait pas pour une simple personne. Il y voyait une créature au-dessus des Hommes, sûrement surnaturelle, possédant des pouvoirs pourquoi pas ? Elle ne pouvait ressentir aucune pitié, aucune émotion, à part le terrible désir de sang. Elle se fichait de tout, du bien être des autres, de ce qu’ils pouvaient ressentir, elle ne s’occupait que d’elle, et lâchait toute sa folie meurtrière sur cette espèce inférieure. Et, même si elle était une humaine, cela ne serait pas une simple humaine. Non, tous lui étaient inférieurs, personne ne pouvait la rivaliser, l’atteindre, comme une déesse. Même lui-même, se considérant bien supérieur aux autres, ne pouvait que se plier devant elle.
Mais cela ne le dérangeait pas.
Non, cela ne le dérangeait pas d’être vu comme un insecte, au même rang que les autres, si c’était cette divine créature qui le voyait ainsi. Il l’admirait à un point que cela devenait maladif. Il l’aimait, il l’adorait, ne ressentant pas une attirance amoureuse ou sexuelle, mais un amour admiratif, malsain. Il voulait être comme elle, mais savait très bien que cela était impossible. Mais il s’en fichait. Il voulait juste continuer à l’admirer, encore et encore, jusqu’à la fin de ses jours. Bien qu’ils ne se connaissaient pas personnellement, et qu’elle n’avait sûrement jamais entendu parlait de lui, lui se sentait proche d’elle. Comprenant ses actes et ses émotions, il ne se sentait désormais plus seul à ressentir de telles pulsions macabres. C’était l’unique personne à le comprendre, et il la comprenait aussi. C'était presque une figure affective, un modèle à atteindre. A chaque nouvelle, à chaque nouveau crime commit, il s’empressait d’imaginer comment elle avait pu l’exécuter, et avec quel plaisir atroce elle l’a ressentie.
En plus de tout cela, elle lui avait donné la force de continuer. De continuer à exister. Ses journées s’émerveillaient à chaque nouvelle donnée par les médias, et cela lui donnait le courage de continuer, poussé par cette inconnue. Il reprit sérieusement le travail, et se convainc d’aller voir le kinésithérapeute, déterminé à soigner sa jambe le plus rapidement possible.
Et son inspiration lui avait donné la force de recommencer à tuer.
Il s’en était convaincu, il ne pourra jamais tuer comme elle, sur un coup de tête, avec une telle boucherie. Ses crises ne devaient plus contrôlées son corps, mais il voulait, il devait s’y remettre pour les calmer. Apprenant de son erreur passée, qui lui avait coûtée un œil et une jambe, il s’était résolu à changer de méthode. Désormais, il planifierait tout à l’avance. Tout, chaque détail, chaque information, rien ne devra être laissé au hasard. Il choisira sa victime, jouera avec elle, prenant sa confiance, récoltant des informations, avant de l’assassiner, de la manière qu’il souhaitera. La police ne devra rien trouver. Il choisira le moment, le lieu, jouera avec sa réputation, son argent, pour dévier les pistes. Il reprit le sport, la musculation, et commença à apprendre des sports de combat, ainsi que des attaques avec différentes armes achetées récemment. Qu’importe le temps qu’il mettra à se préparer, l’erreur n’était plus acceptée.

Septembre. Le jour de la rentrée. Debout devant un miroir, il noua sa cravate, et remit le col de sa chemise en place. Ce premier jour était un « préquel » avant de commencer réellement les cours, servant plus à rencontrer les autres élèves, ainsi que les professeurs, et leur programme. Tous allaient être déterminés à être les meilleurs de l’école, mais personne n’arrivera à dépasser Vincent. N’ayant pas eu besoin d’aller en école préparatoire grâce à ses excellents résultats, il sera l’un des plus jeunes de l’enceinte, mais pas le plus mauvais. Il allait retrouver ce monde d’hypocrites, ce monde de faux-semblants, ces sourires et ces jugements, mais il était prêt. Depuis tout petit, il en était habitué, et aujourd’hui plus que tout, il prendra un malin plaisir d’en faire partie, et de planter un couteau dans le dos à toutes ces personnes, dans le sens littéral comme figuré. Un sourire narcissique sur le visage, il s’observa dans la glace. Ayant bien meilleure mine que la dernière fois, il avait retrouvé sa prestance et sa beauté naturelle. Les cernes disparus, les cheveux blonds bien coiffés, le teint rosée, on aurait dit qu’il n’avait jamais vécu de mauvaise passe. S’approchant de la commode, il prit une boîte et l’ouvrit. Des gants blancs, en velours, se trouvaient à l’intérieur. Achetés récemment dans une boutique de luxe, il n’hésita pas à les enfiler. Attentif aux moindres détails de couture, il observa ses mains cachées avec attention. C’était… une manière à lui de se protéger des autres. Dégoûté de côtoyer des vermines, ces gants étaient parfaits pour l’empêcher de les toucher. Et puis, personne ne se doutera que cela serait pour cette raison, croyant qu’il s’agirait simplement d’un choix vestimentaire.
Il se regarda une nouvelle fois dans la glace. Ses bandages étaient toujours présents, il ne les avait pas quittés depuis l’hôpital. Soupirant, prenant son courage à deux mains, il ferma l’œil et les retira. Les bandes tombèrent par terre, à ses pieds. Les yeux fermés, il attendit quelques secondes avant de les rouvrir. Son œil aveugle était d’un vert très pâle, contrairement à l’autre. Surpris, il constata que la cicatrice était moins grande qu’il ne le pensait. Elle commençait au sourcil pour se terminer avant d’atteindre sa joue. Mais elle était bien profonde, et visible. Restant quelques secondes immobile, s’observant, le jeune homme finit par prendre une autre boîte, plus petite. Cela était plus difficile de trouver ce qu’il cherchait, cette fois, contrairement aux gants. Mais finalement, il put trouver ce qu’il voulait, dans un magasin lui aussi luxueux. Il ouvrit la boîte et vit un cache-œil noir. L’observant avec attention, il se décida finalement à le prendre. C’était de bonne qualité, et ne faisait nullement accessoire de déguisement. Tendant l’élastique pour le mettre autour de la tête, il finit par l’ajuster sur son œil aveugle. Puis il se regarda à nouveau dans la glace.
Le voilà, lui, avec sa nouvelle apparence. Ses habits n’avaient pas tellement changé, vêtu d’un riche costume chic, mais avec quelques éléments en plus. Sa béquille, qu’il troquera bientôt par une canne, qu’il avait commandé au marché noir, qui lui servira d’arme et d’aide plus « distinguée » ; ses gants immaculés, le protégeant de toute nuisance extérieure; et son cache-œil, cachant sa mutilation. Dans cette société où il fallait être le plus parfait possible, tout en restant discret, le voilà bien embêté. Il le savait, il attirera toute l’attention, où qu’il aille. On pourra le mettre de côté, l’ignorer, le trouver repoussant, mutilé et blessé ainsi. Mais il était confiant. Il fera de ces faiblesses une force. Il ne se montrera non pas comme un homme blessé, mais comme un homme fier, assumant ses mutilations, se forgeant une nouvelle réputation grâce à cela. On le trouvera mystérieusement attirant, sortant du lot, jouant de sa défiguration comme quelque chose de fascinant. Que tous les regards se posent sur lui, il n’en avait que faire ! Le monde verra de quoi il était capable. Désormais, il était prêt.


Voilà la fin! J'espère sincèrement que cette nouvelle vous aura plus, ça faisait longtemps que je voulais l'écrire, et bien c'est chose faite ^^ j'ai essayé de prendre en compte vos conseils, en espérant que ça se voit x) merci d'avoir lu!
(oui, j'ai appelé Vincent, Vincent Leroy, car je n'avais pas d'idée originale, voilà x')


Dernière édition par Faustine le Mar 25 Déc - 0:27, édité 1 fois
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Lun 24 Déc - 14:27
J'ai dit que je ne ferais pas de commentaire constructif sous peu mais si je n'en fait pas je sais que je vais fixer mon ordi d'un regard vide en songeant à faire un commentaire constructif
donc
autant le faire maintenant è-é
Euh du coup par rapport au message précédent je comprends c'est pas toujours évident le passé eeeet il faut se méfier du correcteur xD
Et donc voilà pour le reste si c'est compréhensible (pas justifié en effet mais compréhensible x))
Et pour le smiley..... 😏

Bref, maintenant soyons des gens sérieux et venons-en à cette partie
euh déjà je la préfère grandement à la première, la première était bien mais celle-là est.... Mieux 🤔 je pense que c'est parce qu'elle contient un peu tout ce que j'aime (réveil à l'hôpital + période pathétique pour le personnage + remise sur pied = perfect) mais j'ai aussi l'impression de voir plus de passion mdr mais je pense que je m'égare
Bref autrement des choses que j'aime particulièrement.... hmm j'aime bien le vieux journaliste avec son petit caractère qui fait des choses que font tous les vieux journalistes (hésiter à chaque mot aaaaaaaaaaaaah) et aussi reprendre quelques expressions, c'est amusant x) aussi la partie ou il cherche sur internet est plutôt marrante parce qu'il y a toujours des illuminatis pour hurler au complot du coup je trouve que c'est plutôt réaliste xDD j'ai aussi beaucoup aimé lorsqu'il parle de Faustine :3
Ah oui et le début de développement de relation avec son père! On comprend qu'il se sent abandonné et du coup ça fait qu'on se sent un peu mal pour lui, mêmeeeeee siiiii en soi Vincent c'est vraiment un gosse de riche mdr donc pas forcément appréciable

Aussi pour rentrer dans la forme pure la disposition de ce chapitre est bien plus agréable, tu as bien suivi le conseil des paragraphes, il y a moins de problèmes de temps (j'en ai quand même noté certains comme: "Entre-temps, d’autres meurtres ont été commis" je pense que ça aurait du être "avaient été commis"), et bref je me sens pas bien par rapport à ma nouvelle ;w;

Ah oui

Et

Vincent

Leroy

Merlin c:
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Lun 24 Déc - 17:42
xD méchant ordi! xD
oui maintenant je me méfie du correcteur è.é
oui voilà xp
Allez dit DD:

Je ne savais pas que tu aimais ce genre d'histoire, quel hasard, mais ça tombait bien alors xD euuuh pour la passion peut-être, j'ai beaucoup aimé écrire ces deux parties, mais j'avoue avoir rager concernant la première quand j'ai dû écrire la bagarre, Sparky témoignera x'))
Aaah je savais pas si c'était compréhensible pour le vieux, mais si alors, je voulais bien faire soûlant en train d'hésiter tout le temps et de parler lentement xDD ah ah je me devais de parler de complots, c'était pas possible autrement, avec ces gens qui parlent de sectes illuminaties/réptiliennes/etc x') puis ça paraissait logique concernant le cas de Faustine, comme il reste mystérieux au reste du monde >w> ooh merci ** écrire cette partie était assez dur honnêtement, comme ses sentiments sont assez... spéciaux xD
Autre point réussi Very Happy oui oui il reste un gosse de riche, mais bon, son père l'a abandonné quoi êwe

Tant mieux d'avoir corrigé ça ^^ ah ah oui pour les temps il peut y avoir quelques erreurs encore x')
Comment ça tu ne te sens pas très bien? Elle va être très bien ta nouvelle! Voire mieux que la mienne è.é

NAAAAAAN xDD


Dernière édition par Faustine le Mer 26 Déc - 10:41, édité 1 fois
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Mar 25 Déc - 20:05
Bah c'est plutôt ma faute que celle de l'ordi 🤔
Toujours, toujours xD
vi
😏

Euh bah pas vraiment histoire, je dirais plus "character arc" (j'ai l'air con à le dire en anglais mais j'ai pas d'idée d'équivalent français pour le moment xD) c'est un de mes favoris avec l'amnésie mdr (mais que je n’utilise jamais car c'est chaud à caser)
Bah je pense que justement ta rage sur la bagarre se sentait un peu xD pourquoi tu rageais autant au fait?
Sisi c'était très compréhensible du coup xD et ouiiiii que serait l'humanité sans les théoriciens du complot? xD
Par conre euh: "c'était logique concernant le cas de logique?".....? je crois que je rame à la vue de cette phrase xD
Oui mais ça va du coup ça se comprend très bien ^^ c'est vraiment bien décrit :3
Euh par contre je viens juste de noter un truc dans le texte mdr, ne pas enlever ses bandages depuis la sortie de l’hôpital, à moins que ça date de deux jours plus tôt ça ne s'appelle pas une infection? :')
Moui après ça justifie pas tout bien sûr xD

Oui mais c'est bon honnêtement en un texte t'as supprimé la majorité dooooonc xD
Non moi pas sentir bien, moi pas penser ça xD

Si 😏
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Mer 26 Déc - 10:38
(Bah s'il n'était pas là, tu n'aurais pas été tenté de faire un commentaire constructif êwe)
Oui x')
:cc
Bah tu vois je ne savais pas, mais j'ai trouvé ce "character arc" sympa à écrire en tout cas x') l'amnésie ça doit être chaud n'empêche, mais sympa aussi
Eeeeeh compréhensible xD j'ai beaucoup, beaucoup de mal à écrire un combat, les enchaînements, etc. A la limite avec des pouvoirs, comme dans le rpg, je peux me laisser aller à quelque chose de plus fantastique, mais les combats au corps à corps... aaah je n'y arrive pas x'))
Je me le demande ça se peut ils ont raison et le monde est secrètement dominé par les reptiliens? 8O
/facepalm/ (me rappeler de ne plus répondre à quelqu'un quand je suis fatiguée) je voulais dire que c'était logique concernant le cas de Faustine xD
mercii encore *w*
Je me suis posée la question xD mais je pense qu'il les a déjà enlevé pour les changer, mais du coup il en a toujours porté sur lui, il n'en a jamais complètement quitté
Oui x')

Vi c'est vrai x')
Mais moi penser que si ça sera très très bien! Et moi me fâcher très fort si toi douter encore de toi è.é

;-;
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Mer 26 Déc - 23:05
Mdr j'ai écrit un message
tout s'est effacé
TOUT
TT-TT

Bref

donc mon secret de magicienne pour un 😏 réussit en vrai c'est d'écrire smirk entre : xDD
Pour le character arc ça se sent :3
Et ouais l'amnésie à moins de bâtir l'histoire autour c'est surtout incasable xD
Je comprends perso avec ou sans pouvoir je trouve les combats absolument insupportables à écrire TT-TT c'est une vraie souffrance, i cry evrtim (et puis au moins toi tu t'en sors quand même xD)
Je me demande bien êwê
Et bien maintenant le cas de ta phrase est logique aussi xD
dewien encowe c:
Alors du coup c'est ce que j'avais supposé 🤔 sauf qu'à ce moment-là tu triches un peu parce que la façon dont tu l'écris laisse penser que c'est la première fois qu'il le voit, or bonne chance pour désinfecter son œil tout en gardant l'autre fermé..... xD (mais je chipote sur un détail xD)
x)

Ui
Moi partir me cacher alors ;-;

xD
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Ven 28 Déc - 0:22
OH
NON
;-;
Ah bon? Surprised attends j'essaie xD 😏
hé hé :3
C'est ça, faut vraiment tout prévoir quoi xD mais ça a l'air intéressant à faire, un bon exercice êwê
Aaah on se soutient, dans cette difficulté xD (mouais merci x)
8O
Ouiiii xDD
:3
Oui c'est vrai >.< bon bin je saurai quoi faire maintenant pour ça x') oui ça doit être dur en effet xD (un détail reste un détail! êwe)

Vi è.é
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